États-Unis: la Réserve fédérale commence à réduire son aide économique

Publié le 03/11/2021 à 14:41

États-Unis: la Réserve fédérale commence à réduire son aide économique

Publié le 03/11/2021 à 14:41

Par La Presse Canadienne

La Fed pourrait décider de relever son taux d’intérêt à court terme de référence, qui affecte de nombreux prêts à la consommation et aux entreprises. (Photo: La Presse Canadienne)

La Réserve fédérale des États-Unis commencera à réduire l’aide économique extraordinaire qu’elle a fournie depuis que la pandémie a éclaté l’année dernière, une réponse à la forte inflation qui semble désormais susceptible de persister plus longtemps qu’il y a quelques mois à peine.

Dans un communiqué publié mercredi, après sa dernière réunion politique, la banque centrale a annoncé qu’elle commencerait à réduire ses achats mensuels d’obligations de 120 milliards $US dans les semaines à venir, en les faisant diminuer de 15 milliards $US par mois, bien qu’elle se réserve le droit de modifier cette cadence.

Ces achats étaient destinés à garder à leur faible niveau les taux d’intérêt à long terme, en encourageant les emprunts et les dépenses. Avec la reprise économique, ce n’est plus nécessaire.

La Fed ralentira ses 80 milliards $US d’achats de bons du Trésor de 10 milliards $US par mois et ses 40 milliards $US de titres adossés à des créances hypothécaires de 5 milliards $US en novembre et décembre, et a déclaré que des réductions similaires «seraient probablement appropriées» dans les mois suivants. Cela suggère que la banque centrale pourrait décider d’accélérer son retrait des achats d’obligations si l’inflation s’aggrave.

Si cette cadence devait être maintenue, les achats d’obligations prendraient fin en juin. À ce stade, la Fed pourrait décider de relever son taux d’intérêt à court terme de référence, qui affecte de nombreux prêts à la consommation et aux entreprises.

Les changements témoignent d’une banque centrale qui passe rapidement d’un effort visant à stimuler l’économie et à encourager davantage les embauches à un effort qui se concentre davantage sur la hausse de l’inflation. Les prix ont bondi en septembre par rapport à l’année précédente à leur rythme le plus rapide en trois décennies.

La banque centrale est désormais confrontée à la tâche délicate de mettre fin à ses politiques de faibles taux d’intérêt, ce qui, elle l’espère, ralentira l’inflation, sans pour autant le faire rapidement au point d’affaiblir le marché du travail ou même de provoquer une nouvelle récession.

L’économie s’est régulièrement remise de la récession pandémique, même si la croissance et l’embauche ont trébuché au cours du trimestre juillet-septembre, en partie parce qu’une augmentation des cas de contamination au variant Delta a découragé de nombreuses personnes de voyager, de magasiner et de manger au restaurant.

De nombreux économistes espèrent qu’avec l’augmentation des taux de vaccination et la disparition du variant Delta, la croissance de l’emploi reprendra en octobre par rapport à son faible rythme de septembre. Le rapport sur l’emploi pour le mois d’octobre sera publié vendredi.

 

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