É-U: Amazon va aider financièrement ses employées qui devraient voyager pour avorter

Publié le 03/05/2022 à 08:21

É-U: Amazon va aider financièrement ses employées qui devraient voyager pour avorter

Publié le 03/05/2022 à 08:21

Par AFP

Contacté par l'AFP, le groupe a confirmé lundi les rapports de presse sur le changement de son assurance santé, mais pas les raisons de cette extension de couverture. (Photo: Getty Images)

San Francisco — Amazon va désormais rembourser les frais de déplacement de ses employés américains pour certaines interventions médicales non critiques, y compris les avortements, alors que plusieurs États conservateurs ont voté des lois restreignant l'accès aux interruptions volontaires de grossesse (IVG).

Contacté par l'AFP, le groupe a confirmé lundi les rapports de presse sur le changement de son assurance santé, mais pas les raisons de cette extension de couverture.

Le géant du commerce en ligne, qui emploie environ 1 million de personnes aux États-Unis, remboursera jusqu'à 4 000 dollars américains de frais (déplacement et hébergement) pour des traitements qui ne sont pas disponibles dans un rayon de 160 km du logement.

Amazon, comme de nombreuses entreprises, subit une hausse des coûts généralisée, de la chaîne d'approvisionnement à la main-d'œuvre, à cause de l'inflation et de la pandémie. 

Le groupe de Seattle a évalué à 6 G$ US les coûts additionnels sur les trois premiers mois de l'année.

Samedi, il a annoncé à ses employés un retour en arrière dans sa prise en charge de la COVID. Les salariés ayant attrapé le virus pourront prendre cinq jours de congé non rémunérés ou des jours de congé maladie payés, en fonction de l'allocation prévue par leur contrat, a précisé un porte-parole.

L'extension des remboursements de frais de voyage révélée lundi inclut aussi, entre autres, l'oncologie, les traitements contre l'obésité, les anomalies congénitales (dans les 24 mois après la naissance), les soins pour la santé mentale ou encore les services anti-dépendance.

Depuis cet automne, de nombreuses sociétés américaines ont manifesté leur soutien, en interne ou publiquement, au droit des femmes à avorter.

Citigroup a indiqué en mars que ses salariées seraient remboursées au cas où elles doivent voyager pour une IVG, précisant qu'il s'agissait d'une réponse aux nouvelles législations dans certains États.

Le 1er septembre 2021, une des lois antiavortement les plus restrictives des États-Unis est entrée en vigueur dans l'État républicain du Texas, interdisant toute IVG à partir du moment où un battement de cœur du fœtus est perceptible à l'échographie, soit quatre semaines environ après la fécondation.

Depuis, plusieurs textes limitant également l'accès à l'IVG ont été votés dans d'autres États conservateurs comme l'Oklahoma (jeudi dernier), la Floride, ou le Mississippi. 

La légalité du texte voté dans le Mississippi est en examen à la Cour suprême des États-Unis, avec une décision attendue en juin.

Les juges conservateurs, désormais ultra-majoritaires, ont laissé entendre qu'ils pourraient réduire voire annuler le droit à l'avortement, aujourd'hui valable tant que le fœtus n'est pas viable, soit vers la fin du deuxième trimestre.

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