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NDLR : En réaction au texte de Jean-Paul Gagné, intitulé «CHUM : pas de gouvernance effective sans une vision partagée».
La force de cette institution était la relation étroite entre le directeur général (DG), les administrateurs et les médecins gestionnaires. Les décisions faisaient consensus, puisque nous les prenions ensemble, de façon respectueuse, pour le bien de nos patients et pour l'avenir de l'institution.
Les chefs étaient également rémunérés (de façon symbolique, mais c'était mieux que rien comme ailleurs) et ils avaient des obligations, tout comme les médecins. Ce n'est pas le Collège des médecins du Québec qui fait la police de la qualité de l'acte dans un hôpital, mais bien le CMDP, composé de médecins, de dentistes, de sages-femmes et de pharmaciens.
Notre DG savait aussi qu'il ne pouvait demander l'impossible aux médecins, puisqu'il ne pouvait leur garantir les plateaux techniques et humains indispensables pour leur permettre de rouler à 100 %. Les réductions de service aux salles d'opération étaient distribuées entre nous, évidemment pas dans la joie ni l'allégresse, mais dans le respect et le consensus.
Ces hôpitaux existent ici au Québec, pas seulement aux États-Unis. Il est déplorable de céder à la tentation d'étaler la problématique d'un département d'un CHU à l'ensemble des médecins du Québec. Pas besoin de la loi 10 et du projet de loi 20 pour arriver à des résultats concrets. Le département des miracles n'accepte que les équipes, pas les individus qui travaillent en solo...
Diane Francoeur, présidente de la Fédération des médecins spécialistes du Québec.
