Le seul contrat de réparation que veut faire confirmer la Ville de Montréal pour boucher des nids-de-poule vaut 2,24 M$. En gardant ses usines d’asphalte, Tony Accurso peut conserver non seulement ce mandat, mais pourra aussi continuer de recevoir des dizaines de millions de dollars en contrats d’asphaltage, directs ou indirects, pour des infrastructures de la municipalité.
Dans le bitume, son entreprise reste un incontournable. Ses usines à Montréal-Est et Laval sont parmi les plus importantes de la région. Avec Construction Soter inc., Simard-Beaudry détient aussi l’Usine d’asphalte Montréal-Nord inc.
À titre indicatif, la liste des contrats du MTQ «à prédominance “asphaltage”» entre 1997 et 2012 déposée devant la Commission Charbonneau indique qu’à Montréal, «Simard-Beaudry/Louisbourg» arrivait au deuxième rang des producteurs de bitume et avait obtenu 19% des contrats, pour un total de 16,73 M$. À Laval, le groupe de Tony Accurso arrivait premier, avec le quart des contrats, pour une valeur de 22,65 M$.
Hexagone, qui a racheté ses contrats de construction avec le MTQ et la Ville de Montréal, achète d’ailleurs de l’asphalte aux usines de Tony Accurso, comme plusieurs autres entreprises de construction. «On en a acheté à Simard-Beaudry comme on en achète à d’autres», assure le directeur des communications, Alexandre Bibeau.
Au moment de mettre l’article en ligne, la municipalité ne pouvait préciser à LesAffaires.com la valeur totale de l’asphalte achetée aux entreprises que contrôle Tony Accurso, directement ou par le biais d’autres sous-traitants, pour paver les rues de Montréal.
L'avocat de Tony Accurso n'a pas rappelé.
