P&G commercialise notamment les couches Pampers. Photo: Bloomberg

Les dirigeants de Procter & Gamble ont été à même de constater, au cours des derniers mois, que les consommateurs soucieux de leur budget se sont tournés vers des articles à prix réduits et de nouveaux produits qui leur en donnent plus pour leur argent.

La multinationale américaine a dévoilé jeudi des résultats supérieurs aux attentes à l'issue du premier trimestre de l'exercice financier, clos le 30 septembre. Elle a aussi émis des perspectives favorables après une année marquée par une réduction des dépenses ménagères et l'achat de marques moins dispendieuses par l'ensemble des consommateurs.

Procter & Gamble, qui fabrique notamment le détergent Tide et les couches Pampers, a rapporté des profits de 3,31 milliards $ US, ou 1,03 $ US par action, en baisse d'un pour cent par rapport à la même période l'an dernier.

En 2008, la société spécialisée dans les biens de consommation courante avait affiché des profits de 3,35 milliards $ US, ou 1,06 $ US par action. Les ventes ont glissé de six pour cent pour se chiffrer à 19,8 milliards $ US.

Malgré tout, les résultats ont dépassé les prévisions car les analystes avaient anticipé un bénéfice de 99 cents US par action.

Procter & Gamble vient de compléter un premier trimestre sous le règne de son nouveau président et chef de la direction, Bob McDonald. Celui-ci avait promis de reconquérir les parts de marché perdues au profit de concurrents offrant des marques à des prix inférieurs.

L'entreprise a réduit ses prix de dix pour cent pour l'ensemble de ses produits, orchestré une campagne publicitaire mettant davantage l'accent sur la qualité, lancé des versions moins dispendieuses de certains de ses produits et mis sur le marché de nouveaux articles.

Lors d'une conférence téléphonique, M. McDonald a rappelé aux investisseurs que Procter & Gamble était axée vers la croissance et que cette orientation serait maintenue.

Tout en affichant sa satisfaction devant une hausse plus rapide que prévue des ventes, M. McDonald reconnaît toutefois que le travail est loin d'être terminé, car la récession entraîne un taux de chômage élevé.