Québec investit de moins en moins dans l'automobile

Publié le 28/11/2008 à 00:00

Québec investit de moins en moins dans l'automobile

Publié le 28/11/2008 à 00:00

Le gouvernement s'est pourtant montré généreux pour cette industrie dans le passé. En 2003, la SGF accordait un prêt non garanti de 7,5 millions de dollars au fabricant de réservoirs à essence Industries Spectra Premium, de Boucherville. Quant à la Caisse, elle est devenue, en 2000, le premier actionnaire de Camoplast, de Sherbrooke, dont le groupe thermoplastique fabrique des pièces de plastique pour véhicules routiers. La société d'État y a pris une participation de 50 millions de dollars.

Investissement Québec prête peu

Depuis, l'aide gouvernementale s'est tarie. Investissement Québec n'a jamais aussi peu investi dans le secteur en dix ans d'existence. Durant les sept premiers mois de l'année financière 2008-2009, la société d'État n'a accordé que 2 millions de dollars en financement dans les pièces d'automobiles. L'année dernière, elle en avait autorisé pour 30 millions.

Ce sont les conseillers du ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation (MDEIE) qui guident Investissement Québec dans ses choix de financement. "Dans les périodes de ralentissement, les banques sont moins tentées d'accorder des prêts aux entreprises, même s'ils sont nécessaires", dit Charles Dieudé, qui dirige les conseillers économiques et techniques pour les équipements de transport au MDEIE. Comme Investissement Québec n'accorde que des financements en appui à des prêts bancaires plus importants, l'organisme est à la remorque des institutions financières.

Mais ce n'est pas le seul problème, selon le critique du Parti québécois en matières de développement économique. "Le gouvernement Charest a demandé qu'Investissement Québec soit rentable", dit François Legault.

L'aide à des entreprises en difficultés sérieuses comme celles du secteur automobile devient donc impraticable, selon lui. "Les libéraux ont réduit de 56 % les interventions dans le secteur manufacturier", dénonce-t-il.

Gilles Taillon, porte-parole de l'Action démocratique du Québec en matières de finances, croit qu'Investissement Québec et la SGF devraient aider ces entreprises à survivre à la crise en offrant des garanties de prêts et des crédits à l'emploi et à l'investissement. M. Legault croit que la Caisse pourrait aussi intervenir.

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