Jean-Paul Gagné : Qui a revendu son PCAA à la Caisse ?

Publié le 19/05/2009 à 00:00

Jean-Paul Gagné : Qui a revendu son PCAA à la Caisse ?

Publié le 19/05/2009 à 00:00

Par Jean-Paul Gagné
C'était vers le 18 juillet 2007.

De plus, la Caisse a admis avoir reçu le 24 juillet un courriel de Coventree à l'effet que certaines de ses émissions étaient contaminées par des prêts hypothécaires américains à risque élevé (« subprimes »).

Selon Radio-Canada, la Caisse, qui avait déjà 1,3 milliard de dollars de papier commercial émis par les fiducies Comet Trust, Planet Trust et Slate Trust, a continué d'en acheter pour un milliard de plus jusqu'au 10 août 2007, alors qu'est survenu le gel du marché pour ce type de papier.

Pire, la Caisse aurait même revendu du papier commercial bancaire, dont la liquidité était assurée par les grandes banques canadiennes, pour acheter du papier commercial non bancaire, dont la liquidité n'était pas assurée, comme l'a révélé brutalement le gel du marché.

POURQUOI ?

Henri-Paul Rousseau a déjà dit que c'était un « mystère de la vie » que le Québec ait détenu plus de la majorité du PCAA non bancaire vendu au pays. Quant à la Caisse elle-même, elle aurait possédé à un moment donné au moins 40 % tout le PCAA non bancaire en vigueur au Canada. Fait non banal, la Caisse a déjà eu un intérêt de près de 30 % dans Coventree, le principal émetteur de papier non bancaire au Canada.

C'est effectivement un mystère pour les non-initiés, mais ce ne devrait pas l'être pour pour les principaux dirigeants de la Caisse.

Reste à connaître toutefois la VRAIE RAISON de l'achat supplémentaire de papier commercial par la Caisse entre la mi-juillet et le 10 août 2007.

Une première réponse possible : les gestionnaires de la Caisse ont continué bêtement leur routine, ce qui leur permettait d'encaisser leur généreuse rémunération, qui était basée sur le volume acheté. Mais cela paraît invraisemblable.

Une autre réponse possible : la Caisse a voulu soutenir le marché du papier commercial non bancaire, qui éprouvait alors des problèmes de liquidité, et l'empêcher de geler. Cela était pourtant suicidaire à cause de l'encours important de ce type de papier. Jusqu'où serait allée la Caisse si le marché n'avait pas gelé ?

Une troisième réponse possible : compte tenu de ses immenses liquidités, la Caisse a accepté de dépanner des sociétés ou des institutions qui voulaient se débarrasser de leur PCAA.

Question pour François Legault et François Bonnardel

D'où une question que devraient poser les députés François Legault et François Bonnardel à Henri-Paul Rousseau : qui vendait le papier commercial que la Caisse a acheté si massivement au cours de cette période ?

Quant au « MYSTÈRE DE LA VIE », on l'éclaircirait probablement si l'on savait à qui ont profité les achats de la Caisse au cours des deux semaines précédant le 10 août.

Les perdants et les gagnants

« Follow the money » , dit un dicton.

On connait déjà les perdants des transactions survenues au cours des semaines précédant le 10 août : ce sont les contribuables, les retraités, les futurs retraités, les travailleurs, les automobilistes, les employeurs, etc.

Mais qui ont été les gagnants dans ces transactions ?

Il serait utile de le savoir, car au moins un « mystère » serait résolu.

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