Ce qui fâche les commerçants, c’est l’introduction prévue de deux nouveaux types de
cartes «privilèges» par Visa et Mastercard pour les consommateurs qui dépensent au-dessus d'un certain seuil.
Simon Prévost, vice-président, Québec, de la FCEI alerte ses membres contre les conséquences inhérentes à l’acceptation de ces cartes. «Les commerçants risquent de ne pas savoir que la même carte de crédit peut entraîner des frais différents lorsqu'elle est identifiée comme étant à dépenses élevées ou que la banque qui la délivre détecte qu'un certain niveau de dépenses a été atteint», avertit-il.
Quant aux consommateurs, non seulement n’auraient ils pas demandé ces nouvelles cartes de crédit, mais ils ignorent aussi les effets négatifs de ces initiatives sur les commerçants.
La FCEI a lancé une campagne à l'échelle canadienne pour informer ses membres et l'ensemble des PME de cet enjeu et les mobiliser contre cette initiative.
Monsieur Prévost dénonce aussi la tentative des sociétés de cartes de crédit de percer dans le marché canadien des cartes de débit. Ce réseau a été géré jusqu'ici à un coût relativement faible par Interac, une initiative canadienne alliant des institutions financières et d'autres intervenants.
Interac facture un taux fixe par transaction alors que les sociétés de cartes de crédit seraient plus susceptibles d'appliquer un pourcentage de la valeur de la transaction. Ce qui serait susceptible d’augmenter les frais imposés aux commerçants.
«Pour une transaction de mille dollars, Interac facturerait 6,5 cents au commerçant alors que les frais dus aux compagnies de cartes de crédit seraient de 6,50 $», estime la FCEI.
Cartes de crédit : les commerçants se rebellent
Publié le 10/09/2008 à 00:00
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