À l'occasion de la Commission parlementaire sur la Caisse de dépôt, Raymond Bachand a affirmé que le gouvernement était « déçu » des pertes « historiques » enregistrées par la CDPQ au cours de la dernière année.

Le ministre des Finances a alors annoncé la mise en place de six nouvelles mesures. Le gouvernement demande à la Caisse de comparaître annuellement pendant quatre heures devant la Commission des finances publiques, afin de présenter son rapport annuel et de répondre aux questions des parlementaires. Cet exercice constituera un moment réservé spécifiquement à la Caisse et se déroulera en dehors de l'examen annuel des crédits du ministère des Finances.

Le gouvernement demande également à la Caisse de préparer – une fois aux trois ans – un plan d'orientation qui expose sa vision et ses priorités. La Caisse devra présenter ce plan en commission parlementaire, et ce, à compter de 2010.

La Caisse devra présenter en même temps que ses résultats annuels un rapport portant spécifiquement sur la gestion des risques.

Finalement, le gouvernement demande à la Caisse de déposer un rapport sur sa politique de rémunération.

Raymond Bachand a souligné que les auditions publiques ont « été utiles », soutenant que la Caisse a ainsi pu se remettre en question et susciter des changements qui la rendent « plus imputable et transparente » que jamais. L’heure est venue pour les employés de la Caisse de se tourner vers l’avenir, a-t-il ajouté.

Une joute politique
Lors de la période de questions, la commission a rapidement pris l’allure d’une joute politique qui a opposé le ministre des Finances et le porte-parole de l’opposition officielle et député de Rousseau, François Legault.

Ce dernier a martelé la même question à plusieurs reprises : «Pourquoi le ministre refuse qu’on reçoive monsieur Luc Verville et monsieur Nicolas Deblois, les deux personnes qui ont acheté le papier commercial pour la Caisse ?»

Devant l’insistance et les insinuations du porte-parole de l’opposition, Raymond Bachand a haussé le ton, n’hésitant pas à qualifier de « bêtises » les propos du député de Rousseau.