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Le projet d’acquisition de la chaîne anglophone canadienne CTV par BCE suscite des inquiétudes dans le secteur des télécommunications au Canada et c’est au tour de Cogeco Câble d’en faire part.

L’entreprise montréalaise a déposé aujourd’hui un mémoire au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) dans lequel il demande des garanties spécifiques visant à empêcher «l'abus de la position dominante dont jouirait le nouveau conglomérat».

Cogeco s’inquiète de voir la concurrence souffrir de l’intégration entre les deux entreprises, ce qui permettrait à BCE d’augmenter ses prix.

Si la transaction est approuvée, Cogeco demande au CRTC d’interdire la distribution de contenus exclusifs entre les deux entités. Elle souhaiterait également que le fardeau de la preuve soit renversé si des allégations de préférence indue devaient être formulées.

Telus

Cogeco n’est pas la première société à s’inquiéter de la concentration de contenu que créerait un conglomérat BCE-CTV. En septembre, Telus avait mentionné qu’il se plaindrait au CRTC si BCE et CTV s’échangeaient du contenu exclusif.

Rappelons que Telus serait la seule entreprise de communication qui ne possède pas de chaîne télévisée. BCE aurait CTV. Vidéotron pourrait compter sur le contenu des chaînes de Quebecor, notamment TVA, LCN et Argent. Rogers possède City TV.

Cette concentration pourrait également désavantager les nouveaux joueurs dans l’industrie de la téléphonie que sont les Globalive et Public Mobile.

Ironie du sort, au moment où Cogeco a annoncé le dépôt de son mémoire, Astral a demandé à la Cour fédérale l’autorisation de s’opposer au feu vert donné par le CRTC à l’achat des stations radiophoniques québécoises de Corus par Cogeco.

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