Qu'est-ce qui attend le nouveau PDG de SNC-Lavalin?

Publié le 28/09/2012 à 15:20, mis à jour le 28/09/2012 à 16:52

Qu'est-ce qui attend le nouveau PDG de SNC-Lavalin?

Publié le 28/09/2012 à 15:20, mis à jour le 28/09/2012 à 16:52

Par Mathieu Lavallée

[Photo : LesAffaires.com]

Le nouveau président et chef de la direction de SNC-Lavalin, Robert G. Card, donnera lundi ses premières entrevues à la suite de sa nomination à la tête de la société de génie-conseil en août.

Le nom du nouveau dirigeant a été annoncé le vendredi 10 août dernier, sans tambour ni trompette en fin de journée. Il succède à Pierre Duhaime, qui a quitté en mars dernier au moment où une enquête interne révélait que les règles relatives à la tenue des livres n’avaient pas été respectées.

Cet examen avait été ordonné après la divulgation d'informations concernant notamment de mystérieux paiements de 35 millions $ et de présumés liens avec le régime Kadhafi, en Lybie.

M. Card entrera en fonction alors qu’un analyste soutient qu’un essaimage de certaines activités de l’entreprise est possible, et que des actionnaires activistes pourraient saisir l’occasion d’exiger des changements majeurs à l’entreprise.

Maxim Sytchev, de Alta Corp Capital, pense que les investisseurs souhaiteraient que des composantes de SNC-Lavalin soit cédées. Selon lui, le portefeuille d’infrastructures de l’entreprise est sous-évalué, et pourrait représenter environ 23 $ sur la valeur totale de l’action. Il avait précédemment estimé cette valeur à 13 $.

Aussi, si la valeur de l’action continue de se détériorer pour d’autres raisons que le contexte macroéconomique, cela augmentera les chances qu’un activiste se fasse entendre. « Si Pershing Square a pu faire changer les choses au Canadien Pacifique, beaucoup plus gros, il n’y a pas de raisons de penser que rien ne pourrait être accompli avec SNC-Lavalin », a-t-il écrit dans une note.

Ce dernier exclut la possibilité que SNC-Lavalin devienne la cible d’un acquéreur, étant donné la réaction populaire et politique à la tentative d’acquisition de Rona par l’américaine Lowe’s.

En plus de tout cela, le magazine Report on Business vient de publier un article de fond relatant les méthodes de Riadh Ben Aïssa, l’ancien haut-dirigeant de SNC-Lavalin soupçonné de corruption, qui a développé des liens étroits avec le régime de l’ex-dictateur libyen Mouammar Khadafi. M. Ben Aïssa est présentement sous les verrous en Suisse.

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