Endettement des ménages : «pas alarmant pour les banques»

Publié le 27/10/2011 à 18:51, mis à jour le 27/10/2011 à 18:57

Endettement des ménages : «pas alarmant pour les banques»

Publié le 27/10/2011 à 18:51, mis à jour le 27/10/2011 à 18:57

Par Stéphane Rolland

Photo : Bloomberg

Les banques canadiennes se préoccupent de l’endettement des ménages canadiens, mais la solidité du système n’est pas à risque, assure Terry Campbell, président de l’Association des banquiers canadiens (ABC), en marge d’un discours prononcé devant le Cercle de la finance internationale de Montréal.

L’endettement des ménages canadiens équivaut à près de 1,5 fois leurs revenus nets. Même si ce niveau est comparable à celui observé aux États-Unis avant la crise économique de 2008, la situation n’est pas comparable, a-t-il dit. «L’endettement des Canadiens est davantage lié à des prêts hypothécaires qu’à des dettes de crédit, explique-t-il. Les dettes de cartes de crédit ne représentent qu’environ 5% du total du passif des ménages. Si on regardait aux États-Unis, la situation serait différente.»

M. Campbell ajoute que si l’endettement des particuliers s’accroît, la valeur de leurs actifs immobiliers suit la même trajectoire, ce qui est rassurant, selon lui.

Au Canada, des retards de paiement sont enregistrés sur seulement 0,5% des prêts hypothécaires. Cette proportion est encore plus faible au Québec à 0,4%. «Les banques canadiennes sont prudentes: elles prêtent à des gens qui sont capables de rembourser leur prêt», a-t-il dit lors de son discours.

Le contexte est cependant moins favorable aux banques. L’endettement exerce une certaine pression sur les profits des banques canadiennes. Les débiteurs se font plus rares, et la concurrence est plus forte entre les banques pour les attirer.

Le mois dernier, Julie Dickson, surintendante des institutions financières du Canada, avait mis en garde les banques contre la tentation d’assouplir leurs critères d’accès au crédit. Elle avait prévenu que le Bureau du surintendant des institutions financières du Canada accroîtrait sa vigilance.

Trop de règles, trop vite

Dans son discours, M. Campbell s’est concentré sur l’accumulation de nouvelles règlementations, qui deviennent lourdes à porter. Il a énuméré les nouvelles règles imposées aux banques depuis la crise financière américaine et européenne de 2008. En plus des changements aux règles de capitalisation, les banques doivent respecter de nouvelles règles de liquidités et elles vivent la transition vers les nouvelles règles comptables internationales. Elles doivent aussi produire un «testament biologique» en cas de difficultés.

Selon lui, les grands joueurs internationaux peinent à adopter une réforme coordonnée et uniforme. Cela créé une incertitude pour les banques canadiennes, qui avaient pourtant réussi à passer au travers de la crise de 2008 avant les intentions de réformer le système bancaire.

Il a cependant salué le travail du gouvernement Harper pour sa défense des intérêts des banques canadiennes à l’étranger. «Mais, en bout de compte, le Canada n’est qu’une voix dans un monde étroitement interconnecté», a-t-il ajouté.

M. Campbell ne questionne pas la pertinence d’une règle en particulier. Le problème se trouve plutôt dans l’accumulation de celles-ci et dans la rapidité avec laquelle elles sont mises en place. «Ce que nous voulons, c’est que le gouvernement prenne en compte les délais et la taille des règles imposées», a-t-il précisé après le discours.

 

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