La Grèce veut deux ans de plus pour réaliser son plan d'austérité

Publié le 15/08/2012 à 06:17

La Grèce veut deux ans de plus pour réaliser son plan d'austérité

Publié le 15/08/2012 à 06:17

Par AFP

La Grèce va demander un rééchelonnement de son plan d'austérité afin d'obtenir deux ans de plus, soit jusqu'en 2016, pour le mener à bien et aura besoin de 20 milliards d'euros supplémentaires pour réduire son déficit budgétaire, selon le Financial Times.

Le Premier ministre Antonis Samaras devrait formuler cette demande lors d'entretiens avec la chancelière allemande Angela Merkel le 24 août à Berlin et le président français François Hollande le 25 à Paris, affirme mercredi le quotidien financier qui s'est procuré un document détaillant ces propositions.

Aucun responsable n'était joignable pour commenter ces informations dans l'immédiat à Athènes, jour férié en Grèce pour l'Assomption orthodoxe.

Dès son entrée en fonction en juin, le gouvernement grec avait fait savoir qu'il souhaitait un délai de deux ans pour mettre en oeuvre les "réformes d'ajustement budgétaire" exigées par ses bailleurs de fonds, Union européenne (UE) et Fonds monétaire international (FMI).

Selon le document consulté par le Financial Times, le pays aura besoin de 20 milliards d'euros de plus pour boucler son budget en cas d'un tel rééchelonnement, mais n'a pas l'intention de solliciter à nouveau ses partenaires de la zone euro.

Athènes propose en effet de puiser dans un prêt déjà existant du FMI, d'émettre des bons du Trésor et de repousser à 2020 contre 2016, le début du remboursement du premier prêt obtenu auprès de l'UE et du FMI, d'un montant de 110 milliards d'euros.

La date de 2020 était normalement prévue pour le remboursement de son deuxième prêt, de 130 milliards d'euros.

Pour arracher la poursuite de leur soutien à des partenaires à bout de patience, le gouvernement tripartite tente actuellement de boucler un impopulaire train de mesures d'économies de 11,5G d'euros pour 2013 et 2014, réclamé par les bailleurs de fonds.

Dépendant pour sa survie économique des prêts de l'UE et du FMI, la Grèce attend le prochain versement de 31,5G d'euros alors qu'un blocage politique, résultat d'élections successives, a fait dérailler son programme de réformes.

Les experts mandatés par les bailleurs internationaux, qui étaient venus en Grèce fin juillet, y sont à nouveau attendus en septembre pour juger de ce programme.

Dans l'attente, la Grèce a levé mardi le montant exceptionnel de 4,063 milliards d'euros en bons du Trésor à trois mois, mais a dû consentir un taux d'intérêt en hausse.

Cette émission, qui n'a pas suscité une demande très soutenue, visait à assurer les besoins courants du pays, et éventuellement à faire face à l'arrivée à échéance, le 20 août, d'obligations pour un montant de 3,2 milliards d'euros détenues par la Banque centrale européenne (BCE).

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