Les É.-U. et Qatar ferment leur système financier à une banque syrienne

Publié le 30/05/2012 à 11:02, mis à jour le 15/10/2013 à 14:14

Les É.-U. et Qatar ferment leur système financier à une banque syrienne

Publié le 30/05/2012 à 11:02, mis à jour le 15/10/2013 à 14:14

Par AFP

Les États-Unis ont annoncé mercredi agir de concert avec le Qatar pour fermer le système financier de leurs pays à une banque syrienne, la Syria International Islamic Bank.

Cette mesure "augmentera la pression économique sur le régime [du président syrien Bachar] al-Assad en coupant une voie d'évasion financière de premier ordre", écrit le département du Trésor américain dans un communiqué annonçant ces sanctions.

Le Trésor indique avoir pris cette décision contre la SIIB au motif que cette dernière aurait servi de "prête-nom" à d'autres banques syriennes, comme la Banque commerciale de Syrie, afin de lui permettre de "contourner les sanctions prises contre elle par les États-Unis, l'Union européenne et la Ligue arabe".

"Le département du Trésor travaille en étroite concertation avec ses partenaires de la communauté internationale pour tenir le régime d'Assad à l'écart du système financier international", ajoute le ministère indiquant que "le gouvernement du Qatar prend des mesures équivalentes" à celles des États-Unis contre la SIIB.

Les nouvelles sanctions américaines, précise le communiqué, "ne visent pas les investisseurs qataris qui détiennent des investissements dans la SIIB".

La banque indique sur son site internet que son capital est détenu à 30% par la Qatar International Islamic Bank, et à 19% par douze autres investisseurs qatari, dont plusieurs al-Thani, la famille de l'émir du Qatar cheikh Hamad Ben Khalifa al-Thani, les 51% restants étant détenus par des capitaux syriens publics et privés.

Le Trésor affirme que la SIIB dispose de 20 agences en Syrie et de trois bureaux de représentation en dehors du pays, mais le site internet de la banque indique que son réseau est formé de 25 agences sur le sol national et ne mentionne aucun bureau à l'étranger.

L'annonce des sanctions contre le SIIB survient après celle du massacre d'au moins 108 personnes, dont 49 enfants et 34 femmes, vendredi à Houla, dans le région de Homs, dans l'Ouest de la Syrie. Selon l'ONU, ce bain de sang a été l'oeuvre de forces loyales au régime de Damas.

Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a annoncé mercredi qu'il tiendrait vendredi une session spéciale sur la situation en Syrie et sur ce carnage, à la demande notamment du Qatar, des États-Unis, de l'Arabie Saoudite et de l'Union européenne.

Le Trésor indique par ailleurs qu'une réunion du Groupe de travail international des amis du peuple syrien sur les sanctions aura lieu le 6 juin à Washington sous l'égide conjointe des États-Unis, de la Turquie et du Qatar.

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