Photo : Bloomberg. Lee Hsien Loong, premier ministre de Singapour, lors d'une conférence le 22 juin 2010.

Singapour qui fait mieux que la Chine ? Oui, oui, vous avez bien lu.

Pour l’ensemble de 2010, le PIB singapourien pourrait croître de 13 % à 15 %, selon les estimations du Ministère du Commerce et de l’Industrie. Les prévisions de croissance précédentes avaient été établies entre 7 % et 9 %.

Pour ce qui est de la Chine, Goldman Sachs, BNP Paribas, JPMorgan Chase et Marquarie Group prévoient que l’Empire du milieu affichera une croissance économique de 10 %.

Le petit pays de près de cinq millions d’habitants n’a pas de recette magique. Il offre un faible taux d’imposition aux pharmaceutiques, en plus d’investir dans la recherche et le développement. Pfizer, Sanofi-Aventis et Roche ont d’ailleurs fait de Singapour leur siège social en Asie.

La République a également légalisé les jeux de hasard afin de stimuler le tourisme. Les casinos Genting Singapore et Las Vegas Sands ont attiré entre trois et quatre millions de visiteurs depuis leur ouverture au début de l’année, selon le Bloomberg BusinessWeek.

Singapour – le quatrième centre financier au monde — mise aussi sur sa grande expertise en finance pour desservir l’Inde, la Chine et le Moyen-Orient.

L’Université National de Singapour est d’ailleurs réputée mondialement pour ses programmes en commerce et en gestion.

Cela dit, la bonne tenue de Singapour tient aussi à la faiblesse relative de la Chine.

L’appréciation du yuan chinois ainsi qu’une concurrence de plus en plus importante de l’Inde et des autres pays de la région n’a guère aidé le géant asiatique.

Le taux de chômage est d’ailleurs à la hausse. Au premier trimestre de 2010, il s’élevait à 4, 2 %, selon le gouvernement chinois. Quant à Singapour, il s’établissait à 2, 2 % au deuxième trimestre, en baisse d’un point de pourcentage depuis mars 2009.