Photo : Bloomberg. La Casa Rasa, le palais présidentiel, Buenos Aires
L’économie argentine a crû de 3 % au deuxième trimestre de 2010 comparé au premier trimestre de la même année, selon l’institut national de la statistique d’Argentine.
Annuellement, la troisième économie sud-américaine en importance a connu une croissance de 11,8 %, la plus grande hausse depuis plus de 15 ans.
Le redressement économique de l’Argentine a été aidé par le secteur agricole qui recommence à prendre ses forces, selon Buenos Aires. La récolte a été bonne cette année, comparé à une baisse significative dans le secteur l’an dernier dû à une sécheresse majeure.
La prudence est de mise face à ces résultats…
Les analystes cités par l’agence Reuters font preuve de prudence quant à l’annonce d’une telle progression, pointant du doigt le taux d’inflation élevé, frôlant même le 20 %, selon certains analystes.
L’ancien ministre argentin des finances, Miguel Kiguel, voit également une surestimation du boom économique, indiquant que la croissance se situe davantage à 9 % qu’à près de 12 %.
D’après Bloomberg, l’économie argentine « gonflée aux stéroïdes » est un résultat de l’effondrement de sa devise par rapport au réal brésilien.
En effet, en 2010, le peso argentin a diminué de 5,7 % face au réal brésilien, principalement dû à la montée en flèche des exportations de blé et de véhicules, selon Bloomberg.
L’économie croît sur les stéroïdes, a expliqué à Bloomberg Alberto Ramos, un économiste de Goldman Sachs à New York. « Ce type de croissance génère beaucoup d’inflation et n’est pas un cycle économique durable. »
