Le CELI préférable au REER? Desjardins a des doutes…

Publié le 16/02/2010 à 10:36

Le CELI préférable au REER? Desjardins a des doutes…

Publié le 16/02/2010 à 10:36

Des chercheurs de l'Institut C.D. Howe soutenaient récemment que le CELI était une meilleure solution de placement que le REER pour beaucoup de clients. Chez Desjardins, on préfère nuancer cette affirmation.

L'argument principal des chercheurs de l'Institut C.D. Howe est que plusieurs contribuables ignorent qu'ils seront peut-être soumis à un taux d'imposition marginal réel supérieur à celui qu'ils payaient lorsqu'ils étaient toujours sur le marché du travail. Selon l'Institut, le CELI serait tout simplement plus performant d'un point de vue fiscal que le REER.

Selon Desjardins, plus le moment de la prise de la retraite est éloigné, plus il est difficile d'estimer les revenus qui auront été accumulés. On peut donc très difficilement évaluer tôt le taux d'imposition qui s'appliquera au moment de la prise de la retraite.

« À l'inverse, cet exercice devient beaucoup plus simple à l'approche de la retraite, en ce sens qu'une utilisation graduelle et bien planifiée de ses REER comporte le double avantage de répondre adéquatement à ses besoins financiers et de minimiser le taux d'imposition applicable sur les retraits REER », soutient Jean-Rémy Deschênes, responsable affaires Gestion des avoirs et représentant en épargne collective pour Desjardins.

Il rappelle également que, même dans le cas où l'inflation se maintiendrait à de très bas niveaux, l'économie d'impôt obtenue grâce à un REER aura « généralement plus de valeur que l'impôt qu'il faudra payer sur cette somme dans 10, 15 ou 20 ans ». Jean-Rémy Deschênes souligne aussi que les simulations présentées par l'Institut C.D. Howe ne s'appliquent qu'à des personnes seules et ne prennent donc pas en considération les avantages reliés au REER en tant qu'outil de fractionnement de revenu pour les couples.

Les chercheurs de l'Institut C.D. Howe considèrent aussi, dans leurs différents scénarios, que la majorité des Canadiens participent à un régime de retraite d'employeur, ce qui semble irréaliste selon Jean-Rémy Deschênes.

« Dans les faits, près des deux tiers ne bénéficient pas de cet avantage, sans compter qu'une portion grandissante doivent eux-mêmes assumer les risques financiers pour accumuler un capital suffisant, indique-t-il. Ce qui confère un avantage indéniable au REER. »

 

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