Travailleurs autonomes : s'assurer sans se ruiner

Publié le 16/10/2015 à 09:00

Travailleurs autonomes : s'assurer sans se ruiner

Publié le 16/10/2015 à 09:00

Les travailleurs autonomes ne bénéficient pas des avantages d'un régime d'assurance fourni par un employeur. Or, s'assurer par soi-même peut être coûteux ! Trucs et bons plans pour s'assurer à bon prix.

Se limiter à l’essentiel

Pour les travailleurs autonomes, il y a deux incontournables : l’assurance invalidité et l’assurance vie. Si on est célibataire et sans enfant, on peut bien souvent se passer de la seconde. « L’assurance invalidité remplace notre revenu si on devient incapable de travailler en raison d’une maladie ou d’un accident, et l’assurance vie joue le même rôle, si on décède, pour notre conjoint et nos enfants », explique Jean-Nagual Taillefer, planificateur financier, conseiller en sécurité financière et formateur pour l’Institut québécois de planification financière.

L’assurance vie peut coûter moins d’une trentaine de dollars par mois pour une personne dans la trentaine, non fumeuse et en bonne santé. Pour l’assurance invalidité, il faut compter quatre à cinq fois le prix. Toutefois, la dépense en vaut le coup. « Si vous êtes victime d’un accident ou d’une maladie qui vous rend invalide, non seulement vous perdez votre revenu, mais vous pouvez en plus avoir besoin de soins, d’équipements médicaux ou d’adapter votre demeure », affirme Jean-Nagual Taillefer.

L’assurance maladie complémentaire et l’assurance dentaire, selon lui, sont moins utiles. Mieux vaut casser sa tirelire pour défrayer ces soins que de payer de coûteuses assurances.

Choisir un guide fiable

Lorsque Peggy Bédard, traductrice, est devenue travailleuse autonome, elle a eu le bon réflexe : s’assurer. Malheureusement, elle a choisi la première conseillère venue et s’en est mordu les doigts. « La représentante proposait des produits de mon institution financière. Aussi, j’ai présumé qu’elle avait bien évalué ma situation. Je suis sortie de la rencontre avec une assurance vie de 500 000 $ et une assurance invalidité offrant des compensations de 500 $ par mois, un montant insuffisant pour mes besoins », raconte Mme Bédard. Quelques mois plus tard, elle a réalisé qu’elle payait pour rien : tous ses emprunts étaient déjà assortis d’une assurance vie, et elle bénéficiait d’une assurance invalidité grâce à sa carte de crédit !

« Il est extrêmement important de bien choisir son conseiller, entre autres en vérifiant s’il figure au registre de l’Autorité des marchés financiers (AMF), indique Jean-Nagual Taillefer. L’AMF offre aussi un guide sur son site web pour choisir un bon conseiller, avec une série de questions à lui poser. »

Éviter les attrapes

« Au lieu d’assurance invalidité, les conseillers vendent souvent de l’assurance vie, parce qu’elle est plus simple à expliquer, ou de l’assurance maladie grave, parce qu’elle est moins chère. Ne vous y laissez pas prendre! De plus, souvenez-vous que pour une assurance invalidité, le délai d’attente idéal avant le paiement de la première compensation est de 90 jours. En optant pour un délai plus court, les primes sont beaucoup plus élevées », prévient Jean-Nagual Taillefer. Le planificateur financier rappelle aussi qu’il faut réévaluer sa situation financière régulièrement et ajuster ses polices d’assurance au besoin.

Pour sa part, Peggy Bédard a annulé ses contrats d’assurance et est à la recherche d’un nouveau conseiller. Heureusement pour elle, depuis octobre 2014, l’AMF oblige les professionnels en assurance à analyser en détail les besoins de leurs clients et à leur remettre une copie de cette analyse. Une bonne pratique qui permettra aux travailleurs autonomes de faire des choix plus éclairés… et d’économiser !

 

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