Techno: monte, monte petite bulle

Publié le 22/05/2011 à 08:16, mis à jour le 22/05/2011 à 08:36

Techno: monte, monte petite bulle

Publié le 22/05/2011 à 08:16, mis à jour le 22/05/2011 à 08:36

Reid Hoffman, président du conseil et co-fondateur de LinkedIn et Jeffrey Weiner, chef de la direction de LinkedIn [Photo : Bloomberg]

Après l'entrée éclatante de LinkedIn en bourse cette semaine et l'achat, à haut prix, de Skype par Microsoft, plusieurs craignent que nous ne soyons en pleine bulle technologique.

En effet, Microsoft a accepté de payer 8,5 G$ pour une compagnie qui offre des services de téléphonie par Internet. Le hic, c'est que la grande majorité des utilisateurs de Skype ne paient pas pour les services qu'ils utilisent. Il est en effet possible de communiquer par webcam interposée à travers Skype, et ce, gratuitement.

« (Skype) n'est pas près de faire des profits, mais est devenue l'acquisition la plus chère de l'histoire d'Internet », s'étonne le journaliste Richard Waters dans une récente chronique publiée dans le Financial Times en rappelant que Skype a été vendue pour moins de 3 G$ il y a seulement un an et demi. « La dynamique en œuvre derrière cette transaction devrait déclencher une alarme à la bulle », ajoute-t-il.

Même histoire dans le cas de LinkedIn, un réseau social de professionnels, qui est entré en bourse cette semaine. L'action de LinkedIn est passée, en un seul jour, de 45$ américains à 94,25 $, soit une croissance de 109,5% en une seule journée.

« Au moins, avec ses revenus se situant dans les quelques centaines de millions, LinkedIn fait des profits », souligne Richard Waters.

Selon le journaliste, on peut imputer à deux forces les récents événements. Premièrement, on fait face à un « triomphe de l'espoir » dans cette industrie qui « cherche toujours à réécrire le futur » et où les modèles d'affaires traditionnels sont relégués aux oubliettes. Deuxièmement, le prix payé par Microsoft pour Skype s'expliquerait par un très simple « désespoir corporatif ». En effet, les entreprises sont souvent prêtes à payer le gros prix pour une acquisition lorsqu'elles sont en fâcheuse posture.

« Comme deux ingrédients chimiques volatiles, ces deux facteurs sont dangereux seuls, mais complètement explosifs lorsque combinés », illustre Richard Waters.

Il suggère donc aux investisseurs d'attendre encore quelques temps avant de plonger dans la vague. Juste au cas où elle viendrait s'écraser plus tôt que prévu sur la plage...

Avec le Financial Times

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