En cette période des Fêtes, les investisseurs peuvent joindre l'utile à l'agréable en faisant don de titres en Bourse aux organismes de bienfaisance ou aux fondations privées, tout en réduisant leur facture fiscale.

En effet, tous les dons d'actions cotées en Bourse ainsi que les parts de fiducie ou de fonds communs sont exonérés de l'impôt sur les gains en capital depuis mai 2006. L'investisseur peut aussi se prévaloir du crédit d'impôt pour les dons de 48 %.

La valeur du don est établie lorsque l'organisme prend possession des titres, souvent par transfert électronique chez un courtier, explique Diane MacDonald, directrice de l'Association des professionnels de la philanthropie.

C'est ce que vient de faire Marvi Ricker, vice-présidente, services conseils en philanthropie, chez BMO Harris Bank. " J'avais gardé en portefeuille des actions de banques dans le but de les donner. Leurs cours ayant doublé, j'ai transféré leur propriété à United Way et au Toronto General Western Hospital. Grâce à l'économie d'impôt, j'ai pu donner davantage que si j'avais fait un don en argent ", dit-elle.

Certains investisseurs hésitent à faire don de leurs actions parce qu'ils croient qu'elles s'apprécieront encore. " Nous leur suggérons de donner leurs actions quand même, afin de bénéficier de l'exemption du gain en capital et du crédit d'impôt. Ils peuvent ensuite racheter les mêmes actions à leur cours plus élevé, ce qui a pour effet d'en augmenter le coût d'achat et de diminuer le gain en capital imposable futur ", explique Jo-Anne Ryan, vice-présidente, services consultatifs philanthropiques, chez TD Waterhouse Canada.

" En tant qu'investisseur, vous décidez où ira votre impôt. Pourquoi ne pas partager vos gains avec des organismes qui en ont besoin plutôt que de les donner aux gouvernements ? " demande Mme MacDonald.