Pour une 34e année, les Médailles de la paix YMCA ont été remises à des personnes et à des organisations engagées à rendre la société plus inclusive, plus juste et plus harmonieuse. Cet événement a permis d’amasser 283 000$, qui seront consacrés aux programmes jeunesse des YMCA du Québec.
La cérémonie s’est déroulée le 10 novembre en présentiel, au Centre Sheraton à Montréal, et elle a été diffusée sur le Web, grâce au soutien exemplaire de BGL, le présentateur officiel, ainsi que de Cogir Immobilier et de BMO Groupe financier, les entreprises ambassadrices pour la paix. Elle a permis d’honorer la sénatrice innue-québécoise Michèle Audette, à titre de lauréate honoraire.
« Les mots me manquent pour exprimer toute mon émotion à la suite de cette reconnaissance que vous m’avez accordée », a confié celle qui a été commissaire pour l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.
Des fleurs ont également été lancées au médecin innu Stanley Vollant, une figure reconnue de la communauté autochtone. « Je rêve d’un monde où tous les enfants pourront développer leur plein potentiel pour réaliser leurs rêves, peu importe leurs différences », a dit le fondateur de l’organisme Puamun Meshkenu, dont la mission est de contribuer au mieux-être des peuples des Premières Nations, des Métis et des Inuits.
L’initiative La voix des jeunes compte et l’organisme Le Bouclier d’Athéna, qui luttent contre les violences sexuelles, ont aussi été reconnus, de même que le Fonds Équité 253, mis en place par la Caisse de dépôt et placement du Québec pour encourager la diversité et l’inclusion au sein des PME.
« Dans le choix des récipiendaires, il y avait vraiment une volonté de refléter la conversation qu’on a actuellement sur les enjeux en lien avec le racisme systémique, la violence conjugale contre les femmes et la cause autochtone », explique la vice-présidente de la Fondation des YMCA du Québec, Danièle MacKinnon.
Un coup de cœur
Un comité de sélection, composé de personnes venant des milieux communautaire et des affaires, a eu la lourde tâche de désigner les lauréats et les lauréates. Il s’est d’ailleurs permis de dévoiler un coup de cœur : l’émission documentaire présentée par Télé-Québec Décoloniser l’histoire, qui relate des pans méconnus de l’histoire du Québec et du Canada aux yeux des personnes autochtones ou racisées.
Pour préparer cette activité de financement en quelque six semaines — plutôt que six mois en temps normal —, la Fondation des YMCA a pu compter sur des leaders très engagés qui assuraient la présidence de l’événement : Brian Bronfman (Réseau pour la paix et l’harmonie sociale et président du comité de sélection), Mathieu Duguay (Cogir Immobilier), Nathalie Mercier-Filteau (WSP Canada Inc.) et François Morin (BMO Groupe Financier).
Des partenaires financiers importants, surnommés les VIPaix, se sont aussi joints à l’initiative afin d’en assurer le succès : la Caisse de dépôt et placement du Québec, CN, Cogeco, Metro et Power Corporation du Canada.
Au profit des programmes jeunesse des YMCA du Québec
Les dons recueillis par la Fondation des YMCA du Québec au cours de cet événement seront investis dans les programmes jeunesse des YMCA du Québec qui encouragent la réussite scolaire et qui offrent du soutien psychosocial aux jeunes plus vulnérables.
« Les jeunes sont au cœur de notre cause philanthropique. Cette année, nous avons travaillé d’arrache-pied sur l’événement des Médailles de la paix YMCA, car nous savons que leurs besoins se sont accentués durant la pandémie et que de les soutenir est plus important que jamais », affirme Danièle MacKinnon.
Près du tiers des personnes qui participent aux activités des YMCA du Québec sont des enfants et des jeunes, qui viennent très souvent de milieux défavorisés. Ils représentent par ailleurs 70 communautés culturelles différentes.
Dans les centres communautaires et sportifs des YMCA du Québec ainsi que dans des locaux plus petits à Montréal, Québec et en région, ces jeunes y côtoient des intervenants qualifiés qui les aident dans leurs devoirs et dans leur développement global. Une multitude d’activités sportives, récréatives et culturelles leur sont ainsi offertes.
Avec la pandémie de COVID-19 et toutes les mesures sanitaires qui ont perturbé le quotidien de ces jeunes, les YMCA du Québec ont fait preuve d’imagination pour les soutenir pendant cette période éprouvante. Lorsque les élèves du secondaire ont dû suivre des cours à distance l’an dernier, les YMCA du Québec ont aménagé des locaux dédiés pour ceux et celles qui ne disposaient pas d’un service Internet adéquat à la maison ou qui avaient de la difficulté à se concentrer.
« On a aussi implanté un nouveau programme : les Promeneurs du Net. Des intervenants jeunesse passent plusieurs heures par semaine sur le Web pour y rencontrer des jeunes là où ils sont, incluant ceux qui pourraient être plus isolés ou susceptibles d’être victimes de cyberintimidation. Ils créent pour eux un espace virtuel sécuritaire et sont des adultes de confiance vers qui ces jeunes peuvent se tourner à tout moment, en plus de jouer un rôle de « patrouilleurs » et d’intervenir lorsqu’ils voient une situation problématique ou potentiellement dangereuse en ligne. À ce jour, on compte près de 2 000 participations. »
Et ces actions ne sont qu’un début. Malgré les grands défis financiers auxquels ils font face en raison de la pandémie, les YMCA du Québec continuent de développer d’autres moyens pour rejoindre des jeunes de tous les milieux, dans l’espoir qu’ils deviennent les adultes incroyables que le personnel des YMCA du Québec voit déjà en eux.
Pour en savoir plus sur les Médailles de la paix, visitez notre site web.
