Wall Street en forte baisse

Publié le 23/11/2011 à 12:41

Wall Street en forte baisse

Publié le 23/11/2011 à 12:41

Par AFP

La Bourse de New York baissait nettement mercredi à la mi-séance, inquiète des répercussions de plus en plus étendues de la crise de la dette en zone euro: le Dow Jones perdait 1,66% et le Nasdaq 1,99%.

Vers midi, le Dow Jones Industrial Average abandonnait 190,79 points à 11.302,93 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 50,15 points à 2.471,13 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 cédait 1,81% (21,48 points) à 1.165,56 points.

Mardi, Wall Street avait fini en légère baisse une séance hésitante, marquée par la faiblesse inattendue de la croissance américaine et les tensions persistantes sur la dette en zone euro: le Dow Jones avait perdu 0,46%, le Nasdaq 0,07% et le S&P 500 0,41%.

"Les inquiétudes de plus en plus fortes vis-à-vis de la dette européenne dominent une nouvelle fois l'actualité", a constaté Andrea Kramer, de Schaeffer's Investment.

Les investisseurs ont été surpris de la faible demande rencontrée par une émission obligataire en Allemagne. Berlin, jusqu'à présent épargné, n'a pu lever que 3,6 milliards d'euros, contre une offre de départ de 6 milliards.

"L'Allemagne est considérée comme un refuge pour les investisseurs par rapport aux autres pays de la zone euro. Le fait que la demande soit si faible pour leur émission obligataire soulève des inquiétudes pour l'ensemble de l'Europe", a observé Michael James, de Wedbush Securities.

Le fort affaiblissement de l'euro, qui revenait à 1,33 dollar "amplifie l'ampleur de la baisse, en poussant les gens à diminuer leur exposition au risque", a-t-il ajouté.

L'agence de notation Fitch a en outre prévenu que la France pourrait voir sa note "AAA" remise en cause en cas d'aggravation de la crise en zone euro.

A ces tensions sur les emprunts publics s'ajoute "une flambée des inquiétudes concernant la situation économique dans le monde, avec des indicateurs industriels décevants en Chine et en Europe", ont relevé les analystes de Charles Schwab.

Aux Etats-Unis, les statistiques du jour sont ressorties en demi-teinte. Les commandes de biens durables ont reculé en octobre (-0,7%) mais un peu moins que prévu. La consommation des ménages a ralenti sa hausse (+0,1%) sur le même mois, progressant moins qu'espéré.

Comme prévu, les nouvelles inscriptions au chômage sont restées quasi stables la semaine dernière.

Le volume d'échanges était faible: la place new-yorkaise sera fermée jeudi à l'occasion de la fête de Thanksgiving et n'ouvrira vendredi que pour une demi-séance.

Du côté des valeurs, le secteur bancaire restait sous la pression de la crise européenne: Bank of America perdait 4,10%, JPMorgan Chase 3,06% et Citigroup 4,33%.

La banque centrale américaine va par ailleurs imposer de nouveaux tests de résistance aux plus grandes banques du pays, les soumettant à une hypothèse de "récession forte".

KKR cédait 3,18% à 11,42 dollars. Un groupe d'investisseurs mené par le fonds va racheter le groupe énergétique non coté Samson Investment Company, à l'exception d'actifs situés sur le Golfe du Mexique, pour 7,2 milliards de dollars.

Groupon dégringolait de 14,15% à 17,23 dollars, passant pour la première fois sous son prix d'introduction sur la Bourse de New York début novembre (20 dollars)

La radio en ligne Pandora (-10,04% à 10,66 dollars), entrée en Bourse en juin, a publié un profit trimestriel, alors que les analystes attendaient des pertes, mais elle a prévenu s'attendre à des pertes plus fortes que prévu lors du trimestre en cours.

Le constructeur de matériel agricole Deere, dont les résultats ont dépassé les attentes, montait de 3,57% à 74,49 dollars.

Sur le marché obligataire, en légère hausse, le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 1,929% contre 1,939% mardi soir, et celui à 30 ans à 2,872% contre 2,910% la veille.

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