Les marchés: Greenspan inquiète les investisseurs

Publié le 26/03/2010 à 17:19

Les marchés: Greenspan inquiète les investisseurs

Publié le 26/03/2010 à 17:19

Quelques nouvelles ont donné du baume au coeur des investisseurs. Photo: Bloomberg

Les marchés nord-américains ont terminé sans direction vendredi, après avoir effacé en après-midi des gains enregistrés au début de la journée.

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La confirmation d’un solide produit intérieur brut (PIB) américain pour le quatrième trimestre de 2009 avait entraîné les marchés à la hausse en matinée, mais les commentaires de l’ancien président de la Fed, Alan Greenspan, ont suscité l’inquiétude chez les investisseurs.

En entrevue à l’agence Bloomberg, M. Greenspan a soutenu que la hausse des rendements sur les obligations de 10 ans du Trésor américain était un signe précurseur d’une hausse des taux d’intérêt.

M. Greenspan s’est par la suite inquiété de cette possible hausse de taux, mentionnant qu’elle rendrait plus ardue la convalescence du marché immobilier américain et nuirait aux investissements des entreprises. 

Le S&P/TSX de la Bourse de Toronto a perdu 0,7 point, à 11 957 points. À Wall Street, le Dow Jones a augmenté de 9 points, à 10 850 points, le Nasdaq a reculé de 2 points, à 2395 points, et le S&P500 a pris 1 point, à 1167 points.

La troisième et dernière estimation du PIB des États-Unis indique une progression de 5,6%, au lieu des 5,9% précédemment annoncé. Au troisième trimestre, la hausse avait été de 2,2%. Quand on regarde l’ensemble de l’année 2009, le PIB américain a reculé de 2,4%, selon le département du Commerce.

Par ailleurs, les 16 pays de la zone euro ont donné leur aval au plan concocté par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel pour venir en aide à la Grèce. Cette décision a rassuré les investisseurs nord-américains, qui avaient terminé la journée d’hier sur des craintes relatives au dossier grec. Ainsi a été mis en place un mécanisme de soutien faisant intervenir des prêts bilatéraux européens ainsi que le Fonds monétaire international (FMI). En cas de besoin, la Grèce pourra donc bénéficier d’une aide financière tant européenne qu’internationale.

Semaine mitigée

Sur toute la semaine, la Bourse de Toronto a terminé en très légère baisse, plombée par les secteurs de l’énergie et des matériaux qui ont tous deux perdu environ 1,5%.

Charles Huot, directeur général, actions institutionnelles chez BMO Marché des capitaux, explique cette sous-performance par la baisse de l’euro dans la foulée de la crise de la dette grecque. « On entend même certains stratèges parler d’une parité entre l’euro et le dollar américain », explique-t-il.

La baisse de l’euro a un effet négatif sur le prix des produits de base, parce qu’elle réduit le pouvoir d’achat à l’étranger des Européens, a-t-il souligné.

L’indice du S&P 500 a pour sa part progressé de 0,5% sur une semaine. M. Huot voit néanmoins dans ces chiffres mitigés de bonnes nouvelles, car il s’agit pour lui d’une consolidation des gains enregistrés depuis les creux touchés en février.

Avec Olivier Schmouker.

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