Faible impact de Dubaï sur Wall Street

Publié le 27/11/2009 à 16:24

Faible impact de Dubaï sur Wall Street

Publié le 27/11/2009 à 16:24

Par Olivier Schmouker

À la chasse aux informations. Photo : Bloomberg

À l'exception de Toronto, les marchés nord-américains ont clôturé dans le rouge vendredi, au surlendemain de l’annonce par l’émirat de Dubaï de difficultés financières majeures.

Le S&P/TSX de la Bourse de Toronto a progressé de 28 points, à 11 464 points. À Wall Street, le Dow Jones a reculé de 154 points, à 10 310 points, le S&P500 de 19 points, à 1 091 points, et le Nasdaq de 38 points, à 2 138 points.

Le vent de panique s'éteint

Hier, Thanksgiving oblige, les marchés américains étaient fermés. Aujourd’hui, ils ont réagi calmement à la vague de panique qui a frappé la veille les marchés financiers de la planète.

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La crise financière qui secoue Dubaï depuis deux journées inquiète bien évidemment les investisseurs américains, notamment parce qu’ils manquent d’informations précises sur l’ampleur de la tempête qui sévit dans l’émirat. Dubaï a annoncé d’une part avoir vendu à l’émirat voisin d’Abu Dhabi quelque 5 milliards de dollars américains d’obligations, et d’autre part avoir entrepris la restructuration financière de Dubaï World et de Nkheel, ses leviers dans l’investissement financier et immobilier, avec un gel des remboursements liés à leur dette de 59 milliards de dollars américains.

La panique a gagné alors plusieurs marchés financiers, en particulier en Asie. En Europe, nombre d’investisseurs, désorientés sans la ligne directrice donnée habituellement par Wall Street, ont craint pour les banques et autres entreprises faisant des affaires avec l’émirat. Cela s’est notamment vérifié à Londres, où Dubaï World possède de nombreux actifs immobiliers.

Cela étant, le calme semble revenir peu à peu dans les esprits, aujourd’hui. C’est que différentes solutions sont évoqués pour remédier aux problèmes de Dubaï. L’une d’elles consisterait à voir Dubaï demander de l’aide à Abu Dhabi. Le hic? Les deux familles qui règnent sur ces émirats ne s’apprécient guère, un peu comme deux voisins qui se regardent toujours en chiens de faïence…

L'Europe finit même dans le vert

En Asie, l'ensemble des Bourses, Hong Kong en tête, ont néanmoins clôturé en forte baisse. Les craintes concernant Dubaï n’ont pas aidé, mais la flambée du yen face au dollar américain non plus. 

À Hong Kong, l'indice Hang Seng a perdu 1075 points, ou 4,84%, à 21 134 points. À Séoul, l'indice Kospi a terminé sur un recul de 4,69%, cédant 75 points, à 1524 points. Et la Bourse de Shanghai a cédé 2,36%, surtout en raison de craintes que Beijing ne durcisse sa politique monétaire.

À Tokyo, l'indice Nikkei a baissé de 3,22% (301 points) pour finir à 9081,52 points, conséquence de la flambée du yen face au dollar. L'indice élargi Topix a cédé 18,55 points (-2,24%) pour terminer à 811 points.

En Europe, la journée a été marquée par le retour au vert. À la Bourse de Paris, le CAC 40 affichait une nette hausse de 1,15%, à 3 721 points. (Jeudi, l'indice parisien avait plongé de 3,41%.) Idem à la Bourse de Londres, en progression de 1%, à 5 246 points. Après avoir perdu plus de 3% jeudi, le Dax de Francfort prenait 1,27%, à 5 686 points.

Avec AFP.

 

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