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Les investisseurs reprennent leur souffle après le rebond des trois derniers jours. D’importantes nouvelles sont digérées sur le parquet de la détente de la politique monétaire chinoise en passant par le discours du gouverneur de la Fed, Ben Bernanke.

« Nous étions dus pour un rebond technique puisque les investisseurs ont survendu leurs actions en mai, constate Sylvain Ratelle, vice-président et stratège de Valeurs mobilières Banque Laurentienne. Ceci étant dit, je ne crois pas qu’on a atteint le plus bas niveau de la crise. »

Les investisseurs devront s’armer de patience pour la volatilité des marchés. « Selon moi, il n’y aura pas de solutions aux problèmes en Europe tant que la solution proposée n’impliquera pas des capitaux privés, car les pays européens peinent à respecter leur propre limite budgétaire, estime le stratège. On n’en est pas là encore. »

Les marchés ont commencé sur une note positive grâce à l’annonce d’une détente de la politique monétaire chinoise. Le taux directeur est abaissé de 0,25 point de pourcentage. C’est le premier mouvement de détente depuis 2008. « D’un côté, ça confirme que les choses vont mal, de l’autre ça indique qu’on est prêt à intervenir », nuance M. Ratelle.

Le discours du gouverneur de la Réserve fédérale (Fed), Ben Bernanke, a cependant tempéré les ardeurs. « M. Bernanke a dit qu’il serait prêt à intervenir si nécessaire, mais c’est son travail de dire ça. On n’a annoncé rien de précis. Il a aussi dit qu’il y avait une limite aux impacts des mesures qui pouvaient être prises.