Autre plongeon des marchés boursiers

Publié le 02/10/2008 à 00:00

Autre plongeon des marchés boursiers

Publié le 02/10/2008 à 00:00

Rien, mais alors vraiment rien, n’a résisté à la vague de vente en panique qui a entraîné les indices vers des creux jamais imaginés. Ainsi, le TSX s’écroulait à 10 900 points, soit un recul de 6,9%. Le S&P500 reculait de 4,03% à 1 114 points et le Nasdaq chutait de 4,5% à 1 976 points.

Sur le TSX, les comportements des investisseurs relèvent d’un paradoxe et du désarroi des marchés. Les plus fortes baisses sont intervenues sur les secteurs exposés à l’économie mondiale.

«Les investisseurs pensent que la crise actuelle ne va pas se limiter aux États-Unis, mais va bel et bien entraîner une récession mondiale», explique Carlos Leitao, stratège et économiste en chef à la Banque Laurentienne.

Ainsi, le secteur de l’énergie recule de 8% alors que le pétrole est aussi en recul, clôturant à 93,97 dollars américains le baril.

Martin Roberge, stratège chez Dundee Securities, pense que le recul des titres de ressources naturelles émane des stratégies de hedge funds qui avaient vendu à terme les financières en compensant par des achats sur le secteur des ressources naturelles. L’interdiction de vendre à terme les financières les incite à liquider les positions longues sur les ressources naturelles.

La baisse la plus spectaculaire a été celle de Potash Corporation of Saskatchewan qui chute de 23% sous l’effet d’une révision de cible de la part de Merril Lynch.

Le paradoxe dans le secteur des matériaux vient des titres aurifères qui reculent de 12% et de l’or qui chute de 43 dollars à 844 dollars américains l’once. Ces placements, considérés comme des valeurs refuges, bougent d’habitude à l’inverse des indices boursiers.

«Certains investisseurs qui avaient cherché refuge dans l’or pensent que nous avons atteint à ce stade le point culminant de la crise financière et que les mouvements vont s’inverser», explique Carlos Leitao, «ils vendent donc leurs placements dans l’or pour profiter d’un éventuel renversement de tendance».

D'autre part, "les investisseurs étaient encore nerveux par rapport au plan de sauvetage qui sera présenté au vote ce soir et cette nervosité a affecté la bourse en général", ajoute Carlos Leitao.

Les secteurs qui «résistaient» étaient ceux de la consommation courante, en baisse de 1,4% et celui des financières, en baisse de «seulement» 3% pour la journée.

Le dollar canadien a subi les contrecoups du recul de l'énergie et de la remontée du dollar américain. Le huard est ainsi descendu à 92,61 cents américains, soit une baisse de 1,53 cent.

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