USA: l'inflation redémarre de plus belle

Publié le 18/08/2011 à 11:21, mis à jour le 19/08/2011 à 13:32

USA: l'inflation redémarre de plus belle

Publié le 18/08/2011 à 11:21, mis à jour le 19/08/2011 à 13:32

Par Olivier Schmouker

Le salaire réel des Américains a baissé en juillet. Photo : Bloomberg.

L’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté aux Etats-Unis de 0,5% en juillet en glissement mensuel, après une baisse de 0,2% en juin, selon le département du Travail. C’est sa plus forte croissance mensuelle depuis mars dernier.

Comment l’expliquer? La hausse provient en grande partie des prix de l’essence, qui ont grimpé de 4,7%. Les prix des aliments, eux, ont connu une hausse de 0,4%.

L’IPC de base, qui exclut les aliments et l’énergie, a crû de 0,2% en juillet, soit un peu moins que les hausses de 0,3% en mai et en juin. Quant à la variation annuelle de l’IPC total, elle est demeurée stable, à 3,6 %, tandis que celle de l’IPC de base a progressé en un mois de 0,2 point de pourcentage, à 1,8 %.

De prime abord, on peut s’étonner que les prix de l’essence aient augmenté en juillet de 4,7%, car les prix à la pompe ont bel et bien diminué durant le mois dernier, suivant ainsi la tendance des prix du brut. L’explication : ce recul a été bien moins important que ce qui est normalement enregistré en juillet, si bien qu’une fois désaisonnalisés, les prix de l’essence affichent une hausse. Le même phénomène s’observe du côté des vêtements, où les soldes saisonnières semblent avoir été moins fortes cet été que les étés précédents.

Maintenant, la question est de savoir quel impact peut avoir cette brusque hausse de l’inflation. Pour le consommateur, l’inflation nuit encore une fois au revenu disponible : les salaires réels des Américains ont diminué de 0,1% en juillet, soit une première baisse depuis avril dernier. «Et pour la Réserve fédérale, ça lui complique la tâche, car ses dirigeants pourraient être tentés d’attendre un ralentissement de la hausse des prix avant d’entreprendre de nouvelles mesures quantitatives», dit Francis Géné.reux, économiste principal, de Desjardins Études économiques.

«L’inflation ne lâche pas prise. Toutefois, le taux annuel de croissance de l’IPC de base reste modéré si l’on regarde son évolution sur le long terme. De plus, la faiblesse de la croissance de l’économie américaine et l’atténuation des pressions du côté des matières premières devraient amener tôt ou tard une nouvelle décélération des prix», ajoute-t-il.

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