Salaire: l'inflation rendra les employés plus gourmands

Publié le 26/10/2011 à 15:24, mis à jour le 26/10/2011 à 17:02

Salaire: l'inflation rendra les employés plus gourmands

Publié le 26/10/2011 à 15:24, mis à jour le 26/10/2011 à 17:02

Par Stéphane Rolland

Photo : Bloomberg

L’augmentation de l’inflation exercera une pression sur le pouvoir d’achat des travailleurs, et par ricochet sur la masse salariale et les dépenses des entreprises, constate l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés suite à un sondage trimestriel effectué en octobre. Une mauvaise nouvelle pour les employeurs.

En moyenne, les employeurs québécois prévoient accorder une augmentation de 2,7% à leurs employés. Cette prévision est restée stable depuis le premier trimestre de l’année. Le problème, c’est que la progression de l’inflation dépasse maintenant cette prévision.

«Ça risque de créer une pression sur le pouvoir d’achat des travailleurs, constate Florent Francoeur, pdg de l’Ordre. L’inflation tournait autour des 1% depuis quelque temps. Selon les dernières données trimestrielles, on se dirige vers une inflation avoisinant les 3%.» Ainsi, les répondants sont 43% à prévoir que leur augmentation sera inférieure à l’inflation, contre 5,7% qui pensent le contraire.

La pression s’accroîtra sur les entreprises pour qu’elles augmentent la mise. «Avec la rareté de la main-d’œuvre, les employés exerceront une pression pour conserver leur pouvoir d’achat, anticipe M. Francoeur. Cela se reflètera dans les organisations où les employés sont sur le point de négocier leur convention collective. En plus, l’inflation provoque une augmentation des autres coûts pour les sociétés.»

Embauche

Tout n’est cependant pas noir. Le sondage indique 41% des répondants anticipent augmenter le nombre de leurs employés, une donnée stable par rapport au sondage du troisième trimestre. En comparaison, 10,5% prévoient réduire leur effectif. C’est plus qu’au dernier coup de sonde alors que seulement 3% prévoyaient une baisse de leurs effectifs. «Même si l’économie est en dent-de-scie et qu’on parle d’une possible récession, le sondage démontre qu’au Québec, on embauche», se réjouit M. Francoeur.

Le sondage indique également que 58,1% des répondants prévoient accroître leurs efforts de recrutement, contre seulement 0,5% des participants qui souhaitent le réduire.

Mardi, le ministre des Finances du Québec, Raymond Bachand, avait d’ailleurs dit que l’économie se porterait bien tant que l’emploi serait au rendez-vous, lors des révisions de ses prévisions économiques.

 

 

 

 

 

 

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