Pour mesurer l'humeur des pros

Publié le 05/12/2009 à 00:00

Pour mesurer l'humeur des pros

Publié le 05/12/2009 à 00:00

Par Dominique Beauchamp

L'annonce des déboires de Dubaï et les nombreuses mises en garde concernant les marchés émergents ont augmenté la tension d'un cran sur les marchés boursiers.

Pour tenter d'y voir plus clair à court terme, les investisseurs peuvent consulter deux indicateurs américains peu communs, qui mesurent l'état d'esprit des investisseurs professionnels.

Le smart money est un indice qui soustrait le rendement de la première demi-heure de la séance boursière du cours de clôture du S&P 500 de la veille et y additionne ensuite le rendement des 30 dernières minutes de la séance. Cet indicateur se sert du principe selon lequel les ordres au marché des investisseurs individuels dominent lors des 30 premières minutes de chaque séance, alors que la dernière demi-heure reflète le positionnement des professionnels. Si ces derniers sont moins enclins à acheter des actions, l'indicateur recule. C'est ce qui s'est passé depuis quatre semaines. Le smart money a perdu de l'altitude, ce qui témoigne d'une perte d'enthousiasme chez les investisseurs professionnels peu avant que l'annonce du défaut de paiement de Dubaï World n'envoie une onde de choc.

Pour sa part, Investors Intelligence mesure chaque semaine l'humeur des rédacteurs de 140 lettres financières. Le 25 novembre, 17,6 % d'entre eux étaient pessimistes, soit la plus faible proportion en cinq ans. Selon la théorie des opinions contraires, trop d'optimisme peut présager une baisse des cours à court terme, puisque les investisseurs optimistes ont déjà fait le plein d'actions. Autrement dit, il y a moins d'acheteurs potentiels d'actions. À l'inverse, selon cette théorie, la Bourse peut s'apprécier quand le pessimisme domine.

Selon Investors Intelligence, la proportion des rédacteurs optimistes (50,6 %) est encore loin du seuil de 63 % atteint lors du sommet boursier d'octobre 2007. Quelque 32 % des rédacteurs prévoient un repli d'au moins 10 % de la Bourse.

" Bien que le recul du nombre de pessimistes soit un indicateur généralement négatif pour la Bourse, la faible proportion d'optimistes indique que la remontée boursière peut encore se poursuivre ", nuance Michael Burke, coéditeur d'Investors Intelligence.

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