Tiff Macklem avait souligné que même si la demande ralentissait, l’inflation sous-jacente était restée persistante au cours des six à huit derniers mois. (Photo: La Presse Canadienne)
Un sondage Reuters révèle que la majorité des économistes s’attendent à ce que la Banque du Canada garde son taux directeur inchangé à 5% demain.
Le taux d’inflation plus bas qu’anticipé en septembre fait dire à 29 des 32 institutions sondées que la BdC va continuer d’observer les effets du taux actuels.
Lors d’une table ronde avec des journalistes en marge des réunions annuelles du Fonds monétaire international le 13 octobre dernier, le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, avait donné un aperçu des sujets dont discutera le conseil de direction de l’institution avant la décision sur les taux du 25 octobre. «Je m’attends à ce que l’accent soit mis sur la question de savoir si nous restons avec un taux directeur de 5,0% et si nous laissons les hausses de taux d’intérêt passées agir sur l’économie et atténuer les pressions sur les prix, ou si le poids de la preuve de tous ces indicateurs économiques, lorsqu’on les rassemble, nous signale que de nouvelles actions sont nécessaires pour restaurer la stabilité des prix», avait alors rapporté La Presse Canadienne.
Tiff Macklem avait souligné que même si la demande ralentissait, l’inflation sous-jacente était restée persistante au cours des six à huit derniers mois.
Toutefois, selon le sondage de Reuters, presque la moitié (8 sur 18) des répondants à la sous-question n’exclut pas au moins une autre hausse de taux dans le futur.
Certaines tensions commencent toutefois à se faire sentir dans l’économie. Le marché immobilier commence à montrer des signes d’essoufflement. L’Association canadienne de l’immobilier a revu à la baisse ses prévisions pour 2023 et s’attend à ce que les ventes de maisons baissent de 10% comparé a 2022, avec un prix moyen en baisse de 3,3%.
Selon le sondage annuel de l’Institut national de la paie auprès des travailleurs canadiens, les taux d’intérêt sont la deuxième plus grande préoccupation financière, après le coût des logements, pour 52% des salariés. Environ 66% des Québecois qui se considèrent financièrement stressés vivent d’une paie à l’autre, tandis que 50% sont étouffés par les dettes.
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