Au 15e jour de campagne électorale, mercredi, le chef libéral Jean Charest a effectué un passage dans ses terres, à Sherbrooke, pour annoncer que s'il est réélu, son gouvernement imposerait 10 heures de bénévolat par année aux jeunes du 5e secondaire.

Il compte aussi faire en sorte de faciliter les rencontres avec des entrepreneurs pour favoriser la transmission de valeurs de passions et d'entrepreneuriat.

Jean Charest rejoint ainsi, d'une certaine manière, le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, qui a mentionné la veille qu'il fallait pousser les jeunes à cultiver les valeurs d'efforts et de dépassement de soi.

Ces généralisations ont fait sourciller Françoise David, de Québec solidaire, qui soutient que la jeunesse n'est pas plus homogène que les baby-boomers et que pour soutenir les jeunes, notamment au secondaire, il importe de proposer des programmes plus intéressants.

Le maire de Saguenay, Jean Tremblay, s'est par ailleurs invité dans la campagne avec le débat revigoré sur les accommodements raisonnables, relancé par la candidate péquiste dans Trois-Rivières. Djemila Benhabib, qui aimerait voir disparaître le crucifix à l'Assemblée nationale, s'est rangée à la position de son parti, mais s'est tout de même attirée les foudres des défenseurs de la foi chrétienne.

Le maire Tremblay a dénoncé l'intervention de Mme Benhabib dans ce dossier, en faisant valoir qu'elle n'était pas québécoise de souche. Il a été rabroué par la chef péquiste Pauline Marois, qui lui demande de s'excuser.

Ce dérapage, sur un thème marginal de la campagne, a complètement éclipsé la mesure du Parti québécois qui veut électrifier les transports collectifs.