Wind Mobile et les autres fournisseurs émergents seraient en vente
Coup de théâtre dans l'industrie du sans-fil: les trois nouveaux fournisseurs de téléphonie mobile du pays, Mobilicity, Public Mobile et Wind Mobile, sont à vendre, contrecarrant la volonté du gouvernement fédéral d’instaurer une réelle compétition dans l’industrie de 19 milliards.
Le Globe & Mail révèle en effet que Telus, bientôt le numéro deux du sans-fil en terme d’abonnés, serait en discussions depuis février pour acheter Mobilicity, pour 350 M$ à 400 M$. Le quotidien a mis la main sur une lettre de Stephen Lewis, vice-président du développement des affaires chez Telus envoyée au président de Mobilicity Stewart Lyons et au directeur des activitiés de banque d'investissement de Canaccord Genuity Michael Levin.
Cette somme représente un peu plus que ce que Mobilicity a payé pour les fréquences sans-fil lors des enchères de 2008.
Il n’est pas clair comment une telle transaction pourrait être structurée pour contourner l’interdiction du gouvernement fédéral, qui empêche un fournisseur établi d’acquérir un nouveau fournisseur jusqu’en 2014.
Le plus petit des trois fournisseurs indépendants. Public Mobile, aurait aussi embauché des courtiers pour se mettre aux enchères. La décision de la caisse de retraite des employés municipaux de l’Ontario, OMERS, de se retirer de l’actionnariat de Public Mobile, aurait déclenché le processus.
Ce fournisseur aurait une valeur de 100 à 150 millions, selon les estimés des observateurs de l’industrie.
Ces deux entreprises joignent ainsi Wind Mobile, le principal fournisseur indépendant, qui a été mis en vente par ses propriétaires néerlandais récemment. Cette société aurait déjà investi de 1,5 milliard de dollars pour implanter son réseau national.
«L’industrie sans-fil est à un tournant. Ou bien les nouveaux fournisseurs obtiennent du capital frais, ce qui garderait en vie la stratégie d’un quatrième fournisseur, ou bien les nouveaux fournisseurs se font tous avalés par les trois fournisseurs établis», écrit Drew McReynolds, de RBC Dominion Valeurs mobilières, dans une note publiée le 11 avril.
