À une époque plus joyeuse, l'équipe d'Orbite expose la première tonne d'alumine à son usine de Cap-Chat
Orbite Aluminae (Tor., ORT, 0,49 $), qui veut produire des oxydes de terres rares en Gaspésie à partir de l’alumine, a du mal à conclure une émission d’actions, annoncée en juin, ce qui pourrait compromettre ses projets.
En juin, Orbite avait annoncé une émission de 33 à 47 M$ d’actions de catégorie A, à un prix de 0,70 $ par action.
Or, le cours d’Orbite n’est plus que de 0,49 $, ce qui donne à penser que le financement est en péril ou qu’il sera conclu à rabais.
Dans le meilleur des scénarios, si Orbite émettait 16 milions d’actions additionnelles au cours actuel, ses actionnaires existants verraient leur capital-actions se diluer de 25 %, explique Jon Hykawy, analyste de Byron Capital Markets.
Il recommande de vendre l’action d’Orbite pour lequel il ne peut établir aucune valeur marchande précise, en raison des doutes qui pèsent sur la viabilité de son projet.
Financière Banque Nationale et EuroPac pilotent l’émission et à ce titre ne peuvent commenter la chute de l’action.
Orbite a besoin d’au moins 20 millions de dollars pour achever l’usine d’alumine de haute pureté à Cap Chat, qui produit actuellement de façon intermittente à une capacité inférieure à 50 kg par jour afin de répondre à la demande d’échantillons de la part de clients.
« S’ils ne réussissent pas à produire les oxydes de grande pureté promises, les coûts importants rendront l’usine économiquement non viable », dit M. Hykawy.
La nomination récente de nouveaux membres au conseil et de nouveaux vice-présidents, l’élimination de certains cadres et de certains coûts et de nouveaux efforts de divulgation ne changent rien à l’équation, ajoute l’analyste.
Orbite n’a pas de plan B, selon M. Hykawy puisqu'elle a déjà donné ses crédits d’impôts à l’investissement remboursables de 2012 et 2013 de 25 M$, en garante de débentures convertibles de 25 M$ émises en décembre 2012.
Créances réduites de moitié
Le 23 juillet, Orbite a aussi émis 14 525 146 actions de catégorie A à un prix de 0,945 $ chacune à Gastier MP et à Vtek Consultants, deux de ses fournisseurs, en règlement complet de leurs créances respectives.
Gastier et Vtek avaient déposé des hypothèques légales pour récupérer des sommes totales de 13,7 millions qui leur étaient dues par Orbite.
Gastier, une entreprise de l’ex-empire de Tony Accurso, depuis rachetée par un groupe d’investisseurs incluant ses deux fils, est l’entrepreneur général chargé de l’ensemble des services de construction de la nouvelle usine.
Vtek est un fournisseur de dessins industriels.
Ensemble, les deux placements d'actions distincts gonflent du tiers le nombre d'actions en circulation diluant d'autant l'avoir des actionnaires existants.
À son sommet d'avril 2011, l'action d'Orbite valait 5,69 $.
