Claude Roy, président de Mediagrif [Photo : Les Affaires]
À première vue, l’acquisition pour 65 millions de dollars de Jobboom par Technologies interactives Mediagrif est prometteuse, surtout parce que la société a démontré dans le passé sa capacité à intégrer et rentabiliser ses achats.
« La société a besoin d’acquisitions pour faire croître ses revenus et son propre bénéfice d’exploitation. Nous nous attendions à ce type de transaction. Ce n’était qu’une question de temps », a indiqué Brian Pow, d’Acumen Capital.
L’action de Megiagrif gagne d’ailleurs 7,5 % vendredi après-midi et se rapproche de son sommet annuel de 20,25 $, atteint en février.
L’analyste d'Acumen raffinera ses prévisions et augmentera probablement son cours-cible actuel de 23,50 $ après avoir parlé au président de Mediagrif, Claude Roy.
La transaction est bien structurée, en deux temps, ce qui devrait permettre à Mediagrif de conclure la transaction sans avoir à émettre de nouvelles actions, croit M. Pow.
Mediagrif achètera en effet Jobboom le 1er juin et Réseau contact le 31 octobre.
Mediagrif semble aussi payer un prix raisonnable, de l’ordre de 7 à 9 fois le bénéfice d’exploitation de Jobboom, dit-il.
« M. Roy sait conserver les personnes clés, ainsi que les meilleures fonctionnalités de ses achats ». dit-il.
Dans une entrevue accordée au journal Les Affaires le 8 septembre 2012, M. Roy avait confié que l’emploi était un créneau qu’il cherchait à percer pour accroître la fréquentation et la portée du site LesPAC.com.
« C'est un marché difficile dans lequel je suis néophyte. On cherche une formule qui exploiterait la réalité augmentée du Web. Au lieu d'afficher un emploi classique pour un mécanicien de classe A, par exemple, un employeur tel que Xstrata pourrait mettre en valeur les profils de carrière de son organisation », avait-il alors confié.
Les deux autres créneaux ciblés sont ceux de la vente d’automobiles et de la vente de résidences.
« On peut saisir d'autres occasions de sociétés Web dont le modèle d'affaires tirerait profit de nos forces en technologie, en ressources humaines et en gestion », avait aussi indiqué M. Roy.
Mediagrif visait des entreprises qui réalisent des revenus de 5 à 25 millions de dollars, avait-il précisé.