Lumenpulse croît de 72%, mais les investisseurs en veulent toujours plus


Édition du 19 Septembre 2015

Lumenpulse croît de 72%, mais les investisseurs en veulent toujours plus


Édition du 19 Septembre 2015

Par Dominique Beauchamp

[Photo : Lumenpulse

Le concepteur et fabricant de luminaires DEL à haut rendement Lumenpulse (Tor., LMP, 12,52 $) a beau produire des résultats record, les investisseurs en veulent toujours plus.

Malgré un bond de 72 % de ses revenus, un bénéfice ajusté de 0,09 $ par action et une marge brute de 52,4 %, sans l'effet des acquisitions, son action reste de glace au premier trimestre.

Après avoir perdu 37 % depuis un an, le titre se situe autour de 13 $, un cours en deçà de son prix d'émission de 16 $ et loin du sommet de 20,49 $ atteint en septembre 2014, cinq mois après une entrée en Bourse palpitante.

Kris Thompson, de la Financière Banque Nationale, résume bien la dynamique boursière du titre de la société de Montréal. «Les investisseurs ont moins d'appétit qu'avant pour les PME à forte croissance, dont la performance est volatile d'un trimestre à l'autre. Ils préfèrent les sociétés dont les résultats sont plus visibles et plus réguliers», explique-t-il.

Il faut dire que la marche est haute pour satisfaire des investisseurs pressés lorsqu'on fait ses premiers pas en Bourse avec un multiple d'évaluation de 5 fois ses revenus.

Pas l'accélération souhaitée

Au premier trimestre, ce sont les revenus stables des luminaires Lumenpulse du quatrième trimestre de 2015 au premier trimestre de 2016, sans l'effet de change, qui ont attiré l'attention.

«La progression annuelle des ventes est vigoureuse, mais elle ne s'accélère pas de trimestre en trimestre, tel que le prévoyait notre modèle d'évaluation», indique M. Thompson, qui diminue son cours cible de 22 à 18 $.

Les ventes à l'extérieur de l'Amérique du Nord ont aussi reculé de 43 %, sans l'effet des acquisitions, à cause de la réalisation d'un important contrat au Moyen-Orient un an plus tôt et du report de certaines commandes.

Autrement dit, il faut donc que la société croisse assez pour rattraper son évaluation, dans le jargon des analystes.

De plus, les dépenses d'exploitation ont bondi de 48 % depuis un an, soit une cadence plus rapide que la hausse de 44 % des revenus, sans l'effet de change.

Une croissance aussi rapide requiert des investissements, reconnaît l'analyste, mais la hausse des dépenses du premier trimestre l'incite à plus de prudence à court terme.

Enfin, le bénéfice ajusté par action de 0,03 $ par action, sans l'effet de change, a été de moitié inférieur au consensus des analystes.

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