Groupe TMX à la croisée des chemins

Publié le 15/11/2008 à 00:00

Groupe TMX à la croisée des chemins

Publié le 15/11/2008 à 00:00

Aux prises avec une concurrence plus féroce que jamais, le Groupe TMX (Tor., X, 27,86 $) redéfinit ses activités pour assurer sa croissance et redresser un titre affaibli.

Les divergences des analystes à l'égard du titre montrent bien les occasions et les périls qui se présentent pour le groupe boursier.

Sur 11 analystes consultés par l'agence Bloomberg, 5 conseillent d'acheter l'action, 5 de la vendre et 1 de la conserver.

L'action de l'exploitant des Bourses de Toronto et de Montréal a perdu plus de 40 % depuis un an. En plus d'avoir souffert de la baisse marquée de la Bourse, le titre de TMX est boudé par les investisseurs qui s'inquiètent de l'arrivée de nouveaux concurrents, dont Alpha Trading Systems.

Alpha, une nouvelle Bourse lancée le 6 novembre par les principaux courtiers du pays, permet pour le moment de négocier 10 titres, dont ceux de Canadian Tire, de Loblaw, de Weston et d'Aeroplan.

Alpha vise à prendre 20 % du marché occupé par la Bourse de Toronto d'ici un an.

Mais ce n'est là qu'un concurrent parmi d'autres. La veille, le Canadian Trading and Quotation System a annoncé qu'il se relançait sous le nom de CNSX, pour Canadian National Stock Exchange, en vue de refléter son nouveau statut de " Bourse nationale, offrant tous les services ".

D'autres places boursières électroniques, comme Chi-X Canada, poussent aussi à la porte pour obtenir leur part du marché.

En plus d'une concurrence accrue, la plupart des analystes s'attendent à ce que les revenus du TMX continuent de baisser en 2009.

" Nous prévoyons toujours des problèmes du côté de chacune des sources de revenu du TMX ", écrit John Aiken, de Valeurs mobilières Dundee.

Il prévoit que les recettes des droits d'inscription continueront de baisser en 2009.

Les revenus provenant de la négociation de titres, réduits pour résister à la concurrence, pourraient occasionner des pertes de revenus supérieures aux 11 à 14 millions que prévoit le Groupe TMX.

Enfin, la vente d'informations boursières pourrait rapporter moins que prévu, souligne M. Aiken.

TMX réagit pour assurer sa croissance

Pour rester concurrentielle, TMX a mis en oeuvre le 4 novembre une nouvelle phase de son plan de restructuration. Quelque 85 personnes ont été remerciées afin de réaliser des synergies entre les équipes de Toronto et de Montréal.

Un nouveau système informatique, Quantum, a également été mis en service. Il permet de réduire le temps de réponse pour effectuer une transaction.

À plus long terme, le nouveau pdg de TMX, Tom Kloet, compte accroître les activités de la société dans les produits dérivés, un secteur qui reste sous-développé au Canada.

Il a annoncé le lancement de nouveaux produits, dont des mini-contrats à terme sur des indices boursiers, qui devraient rapporter 10 millions par année (M$).

Le Groupe TMX a affiché des revenus de 509 M$ au cours des 12 derniers mois.

Malgré les défis auxquels fait face le TMX, John Reucassel, de BMO Marché des capitaux, est optimiste : " L'expérience dans les autres marchés nous indique que les anciens acteurs parviennent à conserver un modèle commercial attrayant et qu'il y a de la place pour de nombreux rivaux. "

jean-francois.cloutier@transcontinental.ca

Potentiel

>Des synergies entre Montréal et Toronto.

>Développement du secteur des produits dérivés.

Risques

>L'arrivée de concurrents.

>Baisse des revenus d'inscription et de négociation.

Rendement

>1 000 $ investi il y a trois ans valait 848 $ le 7 novembre 2008.

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