Trois titres qui devraient bénéficier de la résurgence du secteur de l’habitation aux États-Unis

Publié le 12/05/2023 à 14:00

Trois titres qui devraient bénéficier de la résurgence du secteur de l’habitation aux États-Unis

Publié le 12/05/2023 à 14:00

Canfor (CFP) est un des plus gros producteurs mondiaux de bois d’œuvre.

Après plusieurs mois de repli, le marché américain de l’immobilier résidentiel montre désormais des signes de reprise. Cette situation coïncide avec une augmentation régulière des nouveaux chantiers de construction de maisons individuelles aux États-Unis et des permis de construire. 

Avec des signes de plus en plus manifestes que le cycle de l’habitation a atteint son plus bas niveau, notamment une baisse des taux hypothécaires par rapport à leur sommet de l’année dernière, on s’attend à ce que le marché américain de l’immobilier en soit à un tournant. 

Cela augure bien des entreprises qui sont branchées sur l’immobilier. Les sociétés qui suivent sont en bonne position pour bénéficier d’une renaissance du marché américain de l’habitation. La relance de la construction stimule la demande des biens et des services qu’elles offrent, ce qui stimule leurs revenus et leur profitabilité.

Canfor

Canfor (CFP) est un des plus gros producteurs mondiaux de bois d’œuvre, qui produit plus de 6 milliards de pieds-planches à l’ouest du Canada, au sud-ouest des États-Unis et en Suède. Canfor exploite deux volets: le bois de construction et la pâte à papier.

«La construction et la rénovation domiciliaires sont les principales utilisations du bois d’œuvre en Amérique du Nord, mais Canfor ne vend pas beaucoup de volume en Europe et en Asie, ces deux zones géographiques ne représentant environ que 30% des ventes de ces dernières années», dit un rapport sur les actions de Morningstar. 

Canfor et d’autres sociétés du même type n’ont pas le contrôle des prix auxquels elles vendent leurs produits, aussi leurs profits fluctuent-ils selon l’état du marché de l’habitation et celui de l’économie, dit l’analyste d’actions de Morningstar Spencer Liberman.

Plus récemment, «Canfor s’est acheté une capacité de production de bois au sud-ouest des États-Unis, ce qui amplifie son exposition au secteur de l’habitation tout en diminuant sa dépendance aux usines de l’Ouest canadien, qui ont eu du mal à trouver du bois à la suite de la réduction des quotas d’abattage autorisés en Colombie-Britannique», indique M. Liberman, qui a récemment baissé la juste valeur de l’action de 35$ à 30$ en raison d’une croissance des revenus plus faibles à court terme et de prévisions de profitabilité inférieures.

Canfor est confrontée à plusieurs risques macroéconomiques qui échappent largement à son contrôle. La nature extrêmement cyclique du secteur du bois de charpente en particulier, qui représente environ 85% de ses revenus, fait fluctuer sa rentabilité selon l’activité de construction résidentielle et les rénovations et réparations domiciliaires. 

Rayonier

FPI à part entière, Rayonier (RYN) possède et gère plus de 2 millions d’acres (800 000 hectares) d’exploitations forestières aux États-Unis. En plus d’être un des plus gros propriétaires terriens en Amérique du Nord, la société possède aussi des exploitations forestières en Nouvelle-Zélande. Puisque Rayonier est structurée en fiducie de placement immobilier (FPI), elle n’est pas assujettie à l’impôt sur le revenu fédéral pour ses gains générés par ses activités d’abattage du bois de charpente. 

Deuxième plus grosse FPI d’exploitation forestière en Amérique du Nord, «Rayonier distribue son revenu de FPI aux actionnaires sans devoir payer l’impôt sur le revenu des sociétés», dit un rapport sur les actions de Morningstar. 

La société génère des flux de trésorerie par la récolte du bois et la vente de terrains dont elle détermine qu’ils ont ainsi plus de valeur que s’ils restaient dans son portefeuille.

«La firme génère la plus grande partie de ses revenus par la vente de bois de charpente et ne crée pas de produits de bois ou de papier», dit M. Liberman, qui a récemment fait passer la juste valeur de l’action de 37$ à 38$ en raison de la valeur temporelle de l’argent. 

Rayonier exploite son entreprise néo-zélandaise, qui est d’après le revenu qu’elle dégage son plus gros segment, comme une coentreprise dont elle a une participation majoritaire de 77% dans la filiale. «Les opérations néo-zélandaises de Rayonier réduisent la dépendance au secteur américain de la construction, car la plupart de sa production est exportée en Chine, en Corée du Sud et en Inde», note M. Liberman, qui prévoit pour Rayonier une croissance modeste et une profitabilité normalisée sur une période de 10 ans, avec une croissance annuelle composée des ventes d’environ 2,8%.

West Fraser Timber 

La société canadienne de bois d’œuvre West Fraser Timber (WFG) produit des panneaux de bois et des produits de pâte à papier et possède des usines de bois de charpente en Colombie-Britannique, en Alberta, en Europe et au sud-ouest des États-Unis. Après avoir fait l’acquisition de Norbord en 2021, West Fraser est devenue un des plus gros producteurs mondiaux de panneaux à copeaux orientés («OSB»).

Cette société spécialisée dans le bois de construction a récemment publié ses résultats du premier trimestre, marqués par la baisse du prix du bois de charpente. Même si les expéditions de ce produit demeurent stables, «son revenu a baissé de 47% d’une année sur l’autre, le secteur du bois de charpente et celui du bois reconstitué ayant tous deux subi une baisse brutale», dit un rapport sur les actions de Morningstar. 

Les nouvelles constructions et les rénovations sont les domaines où les produits du bois d’œuvre et les panneaux à copeaux orientés connaissent leur plus grande utilisation en Amérique du Nord, avec environ 85% des ventes, ce qui explique pourquoi les destinées de la firme sont étroitement liées à la santé du marché de l’habitation et des conditions économiques générales aux États-Unis.

West Fraser n’est pas propriétaire des terrains qu’elle utilise pour faire la coupe de ses arbres, mais les loue auprès des gouvernements et des propriétaires privés, dans le cadre d’accords qui précisent combien d’arbres peuvent être coupés chaque année.

«Bien que ce soient des contrats à long terme par nature, nous ne pensons pas que cela justifie une bastille économique, car la firme n’a pas de pouvoir de fixation des prix aux termes de ces accords», affirme M. Liberman, qui a récemment baissé la juste valeur de l’action de 139$ à 125$, en raison de la baisse attendue du prix du bois de charpente en 2023.

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