CAE (CAE, 31,15$) : vers un retour du dividende?
Quelques dirigeants du fabricant de simulateurs de vols CAE, dont le PDG Marc Parent, ont récemment participé à une rencontre avec des investisseurs organisée par les analystes de BMO Marché des capitaux.
Fadi Chamoun dit être ressorti de l’événement avec une «opinion positive renforcée» sur ses prévisions et sa recommandation de «surperformance», accompagnée d’un cours cible sur un an de 37,00$.
«La demande de formation dans le secteur des avions d’affaires est celle qui contribue le plus aux bénéfices de la division Aviation civile, avec plus de la moitié du bénéfice d’exploitation, même si le nombre d’heures de vols a plafonné ces derniers mois. Les nombreuses embauches de nouveaux pilotes, la hausse des livraisons des fabricants d’appareils et l’exposition de CAE au segment des appareils à large cabine stimulent la demande en formation», dit l’analyste.
Il ajoute que CAE a réalisé des gains de parts de marché dans le secteur de la formation pour l’aviation commerciale.
«Globalement, nous croyons que le cadre mis en place générera une bonne croissance des revenus et une expansion des marges bénéficiaires, qui devraient atteindre 25% en moyenne, comparativement à 22% en ce moment. La demande est de plus en plus forte du côté des services de formation à fortes marges et pour les solutions numériques», raconte-t-il.
À plus court terme, toutefois, Fadi Chamoun s’attend à ce que les investissements de CAE pour augmenter sa capacité et des variations saisonnières (la demande pour les services de formation est plus faible durant la forte saison estivale) viennent freiner l’amélioration des marges bénéficiaires de l’entreprise.
L’analyste s’attend par ailleurs à ce que la marge bénéficiaire de la division Défense et sécurité atteigne un niveau légèrement supérieur à 10% d’ici l’exercice 2025. «Il y aura toujours des risques, en raison des moments où les budgets et les contrats seront alloués, particulièrement aux États-Unis avec les négociations entourant le relèvement du plafond de la dette. La direction de CAE reste toutefois confiante d’atteindre sa cible d’ici 2025 grâce à une bonne exécution et à une diminution des problèmes de chaîne d’approvisionnement», énumère l’analyste.
Selon lui, le ratio de la dette nette/BAIIA ajusté (bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement ajusté) de CAE, qui était de 3,22 fois à la fin du premier trimestre de l’exercice 2024 terminé le 30 juin, pourrait être inférieur à 3 fois à la fin de l’exercice, ce qui serait un catalyseur en vue de rétablir le versement d’un dividende.
Denis Lalonde