À surveiller: Dialogue, Aritzia et Cargojet

Publié le 03/05/2023 à 09:01, mis à jour le 03/05/2023 à 12:48

À surveiller: Dialogue, Aritzia et Cargojet

Publié le 03/05/2023 à 09:01, mis à jour le 03/05/2023 à 12:48

Par Dominique Beauchamp

Cargojet (CJT, 106,59$): le chouchou du fret aérien réagit avec urgence au ralentissement

Le ralentissement du fret s’accentue, mais le transporteur aérien réagit avec un sentiment d’urgence afin de traverser la tempête. Les revenus de fret canadiens sont restés stables, au premier trimestre, soit leur pire performance en huit ans.

La réduction des frais d’exploitation et des dépenses en capital déjà annoncée font dire à Kevin Chiang, de CIBC Marchés des capitaux que Cargojet saura tirer son épingle du jeu.

 Tout bien considéré, les revenus inchangés (de 232 millions de dollars au du premier trimestre) ont mieux résisté que prévu. Les investisseurs craignent que les marges d’exploitation souffrent fortement du déclin du volume, mais la société s’est engagée à les protéger même si la conjoncture devient plus incertaine», explique l’analyste. Cet engagement exclut les revenus de nolisement non récurrents de fret aérien réalisés pendant la pandémie.

Cargojet a mis en branle un train de mesures pour réduire ses coûts, dont le rapatriement à l’interne de la formation des pilotes, la location d’avions sans équipage, la gestion plus serrée de l’entretien des appareils et l’élimination des employés temporaires et des heures supplémentaires.

En plus, le transporteur ontarien réduit ses investissements tout en s’assurant d’avoir les actifs qu’il lui faudra lors de la reprise, ajoute l’analyste. Cargojet repousse l’expansion de sa flotte d’avions et revend même deux des huit appareils Boeing 777 commandés. «La revente des deux appareils récoltera 100 millions de dollars qui financeront une partie du budget des dépenses en capital prévues en 2023», précise Kevin Chiang.

Au final, l’analyste estime que l’entreprise peut encore aspirer à un bénéfice d’exploitation d’au moins 500 M$ bien que la durée du vol pourrait repousser l’atterrissage initialement prévu en 2026.

«Les mesures prises pour aligner la structure de coûts (aux revenus) mettent au jour la flexibilité sous-estimée de la société pour affronter le ralentissement du fret», soutient l’analyste de CIBC.

La résilience des revenus, le positionnement concurrentiel et les termes de ses contrats qui refilent la hausse des coûts et imposent des volumes minimum, justifient une plus-value pour le titre, renchérit-il.

Au cours actuel, l’action offre un bon point d’entrée à long terme, car son multiple et des bénéfices sont dépréciés. Le titre s’échange à un multiple de 7 fois le bénéfice d’exploitation prévu en 2024.

À court terme cependant, Kevin Chiang ajuste ses prévisions à la conjoncture plus difficile : le bénéfice prévu en 2023 passe de 343 à 316 millions de dollars, celui pour 2024 de 374 à 367 M$.

L’analyste maintient sa recommandation d’achat, mais réduit son cours cible de 193 à 180 $.

À la une

Table éditoriale avec le PDG de Northvolt: des batteries «made in Québec» avec du contenu d'ailleurs

En table éditoriale avec «Les Affaires», Paolo Cerruti affirme qu'il faudra être patient.

Pierre Fitzgibbon: «Dans la filière batterie, on est rendu trop loin pour reculer»

Édition du 08 Mai 2024 | Les Affaires

Le superministre a rencontré «Les Affaires» en table éditoriale afin de préciser sa vision de la filière batterie.

Filière batterie: le beau (gros) risque

Édition du 08 Mai 2024 | Dominique Talbot

Avec l’arrivée des géants de la batterie, Bécancour est au cœur du plus grand projet économique au Québec.