Vendre un bon titre : un pari risqué?

Publié le 03/10/2013 à 16:47, mis à jour le 03/10/2013 à 17:20

Vendre un bon titre : un pari risqué?

Publié le 03/10/2013 à 16:47, mis à jour le 03/10/2013 à 17:20

Le premier choix saura impressionner bien des gens. Il est certes intéressant de voir un athlète talentueux à l'oeuvre. Toutefois, le deuxième choix nous offre une évidence bien banale : la plupart des gens peuvent sauter à cette hauteur. 

Lorsque nous avions raflé le titre de MasterCard à moins de 200$, nous avions l'impression de miser sur un athlète de haut niveau qui devait effectuer un saut de 1m. Pour cet athlète, c'était rien. Deux ans plus tard, la barre est devenue bien élevée. Notre athlète a toujours gardé la forme, mais on lui en demande beaucoup. 

Vous avez sûrement établi le parallèle avec l'évaluation d'un titre : la personne qui doit effectuer l'exploit réfère à la société et à sa capacité de croître et de générer des profits. La hauteur de la barre réfère quant à elle à l'évaluation. Plus on paie un prix élevé, plus le risque d'échec s'accroît. 

Ne vous méprenez pas sur notre opinion à l'égard de MasterCard. Cette dernière devrait continuer à livrer la marchandise, et elle demeure une société exceptionnelle. Cependant, pour nous, ce titre n'offre pas le même attrait au prix actuel. Lorsque nous dénichons un titre que l'on pourrait catégoriser dans le ''deuxième choix'', nous n'hésitons pas à faire le saut!

Il ne s'agit pas ici de trouver des idées nécessairement géniales ou non. Une entreprise banale peut s'avérer un excellent investissement si on vous l'offre à fort escompte. Le risque se situe au niveau de l'exactitude de son analyse. Par exemple, si nous options pour le ''deuxième choix'', mais que nous nous apercevions plus tard que la barre n'était pas à 30cm, mais plutôt à 1m, nous serions inquiets. L'escompte constitue l'élément qui nous permet d'espérer d'excellents rendements même avec des sociétés qui ne sont pas, à priori, excellentes. 

Il faut faire attention de ne pas confondre la rentabilité et le risque. Une société dont la rentabilité reste faible ou ordinaire ne présente pas nécessairement un risque pour l'actionnaire. Becker Milk constitue un bel exemple. Une entreprise peut démonter une faible profitabilité, mais afficher un bilan solide (forte encaisse, et absence de dettes). Dans ce cas, l'escompte constituera la partie la plus importante du gain potentiel espéré. 

Deux types de rendements

À propos de ce blogue

Patrick Thénière et Rémy Morel sont associés et gestionnaires de portefeuille chez Barrage Capital, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com

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