Faire le lien entre la création d'emploi et les gains en capitaux

Publié le 21/07/2010 à 16:56

Faire le lien entre la création d'emploi et les gains en capitaux

Publié le 21/07/2010 à 16:56

BLOGUE.

M. Bernanke a parlé aujourd'hui, et les marchés ne sont pas rassurés. Ben n'est pas pessimiste par rapport à la reprise, mais il n'est pas excité non plus. Il se dit prêt à prendre des mesures supplémentaires afin de s'assurer que la croissance se poursuive.

Avec toutes les mesures ''anti-business'' qu'Obama a mis en place, il n'est pas étonnant que les gens d'affaires soient craintifs à l'idée d'investir. Une quantité impressionnante d'argent s'accumule dans les encaisses d'une multitude d'entreprises.

Nous pouvons observer le phénomène avec nos propres titres. L'une de nos banques en portefeuille vient d'annoncer de bons résultats, mais nous constatons que les dépôts ont augmenté, et que les prêts ont diminué. Le président affirme que la demande de prêts est faible. Qui plus est, la banque elle-même favorise l'accumulation d'argent, étant donné les incertitudes économiques et... légales!

Nous avons donc une suggestion : enrayer les impôts sur le gain en capital! Pour créer de l'emploi, il faut encourager l'investissement, et il faut surtout inciter les gens à choisir l'actionnariat plutôt que la créance (les CPG et bons du trésor). Aussi, des incitatifs additionnels pourraient être envisagés pour la création de nouvelles entreprise, publiques ou privées. Ce sont les entreprises qui créent les emplois! Il semble que ce soit un détail que l'on oublie souvent.

Et pourquoi l'oublie-t-on? Chaque fois que l'on vise les entreprises, on vise également les personnes mieux nanties, c'est-à-dire, celles qui ont des capitaux à investir, mais qui n'osent pas le faire en ce moment.

Comment peut-on espérer améliorer l'économie sans ''aider'' les personnes dites riches? C'est insensé, Mais le courant de réglementation qui sévit en ce moment provient selon nous d'une incompréhension de notre économie ainsi que d'une frustration vécue par les gens qui ont été lésés dans cette crise.

Pour en revenir aux gains en capitaux, le gouvernement ne perdrait peut-être pas de revenus d'impôts s'il mettait en place cet incitatif! En effet, si l'économie se détériore, les gains en capitaux seront rares, puisque personne ne gagnera avec les actions ou l'immobilier. Donc, sans gains, le gouvernement ne pourra pas percevoir ces impôts de toute façon.

À propos de ce blogue

Patrick Thénière et Rémy Morel sont associés et gestionnaires de portefeuille chez Barrage Capital, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com

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