Il semble que Yellow Media soit plus soucieuse de vendre son histoire, car c’en est une, aux investisseurs que de réussir à trouver un véritable modèle d’affaires qui lui permettrait de demeurer pertinente sans l’apport de ses annuaires. Ainsi, l’entreprise a changé de nom en 2009 pour refléter ses ambitions et a récemment diffusé la vidéo que vous pouvez visionner sur la page précédente de ce billet, qui intègre des témoignages de développeurs canadiens, qui affirment tous qu’ils sont des «API fanboy». Le terme fanboy, qui pourrait se traduire en français par «groupie», s’applique surtout à ceux d’Apple ou de Nintendo, par exemple.
Le fait que Yellow Media ait demandé à des développeurs de se qualifier d’API fanboy fait une fois de plus la preuve qu’elle est déconnectée de la réalité. Ironiquement, la vidéo publiée par le «spécialiste» du marketing en ligne, qui tente désespérément de rajeunir son image, n’a jusqu’à maintenant été visionnée que 851 fois. Bref, Yellow Media ne marche pas à reculons, mais ses concurrents en ligne disposent d’une avance considérable et, quant à eux, courent sans présenter de signe d’essoufflement.
Yellow Media, dont le cours l’action a baissé de 46 % au courant de l’année, pourrait sans doute connaître quelques trimestres intéressants qui feront remonter le cours de son action, dépendamment du rythme auquel s’effondreront ses activités d’édition d’annuaires. Du reste, sur le plan financier, il faut s’en remettre au collègue François Pouliot pour avoir l’heure juste. Cependant, à moyen et long terme, les chances de Yellow Media de rattraper le peloton en matière de marketing en ligne sont extrêmement minces.