Demo Day de FounderFuel: trois start-ups à surveiller en 2016

Publié le 03/12/2015 à 10:23

Demo Day de FounderFuel: trois start-ups à surveiller en 2016

Publié le 03/12/2015 à 10:23

Si peu de chèques sont signés lors des Demo Day de FounderFuel, faire partie de l'accélérateur augmente drastiquement les chances d’une start-up d’obtenir du capital de risque. [Photo : Julien Brault]

Le Demo Day de FounderFuel, cette année organisé conjointement avec InnoCité MTL, a eu lieu mercredi dernier à l’Olympia, à Montréal. Les sept start-ups de la cohorte du printemps 2015 de l'accélérateur ont ainsi eu l’occasion de présenter devant un public de quelque 1200 personnes composé d’observateurs et d’investisseurs. Le but de ce type d’événement est de permettre aux start-ups qui présentent de séduire les investisseurs dans la salle.

Si peu de chèques sont signés lors des Demo Day de l’accélérateur, faire partie de FounderFuel augmente de toute évidence les chances d’une start-up d’obtenir du capital de risque. Collectivement, les 67 start-ups de FounderFuel ont ainsi obtenu 50 millions en financement, a-t-on appris mercredi.

Comme c’est devenu une tradition, je ne peux plus me soustraire à l’exercice de dévoiler sur ce blogue les trois start-ups de FounderFuel qui ont le plus retenu mon attention durant le Demo Day. Cela n’a pas été facile, car la qualité était au rendez-vous encore une fois cette année. Pour me compliquer encore un peu plus la vie, cinq des sept start-ups de la cohorte du printemps de l’accélérateur visaient le marché des entreprises. Il s’agit d’une première pour FounderFuel, qui nous a habitués à des start-ups visant les consommateurs, le plus souvent avec des apps mobiles. 

1. Delve Labs

Fondée par des vétérans québécois de l’industrie de la sécurité, Delve Labs vise à automatiser les tests d’intrusion normalement effectués à la main par des experts en sécurité informatique. Le but de ces tests, souvent effectués par d’anciens hackers, est d’identifier les vulnérabilités des systèmes informatiques des entreprises. En raison de leurs coûts, ces attaques «amicales» sont normalement dirigées vers les systèmes critiques des entreprises, qui ont rarement les moyens de tester la totalité de leurs systèmes. Or, 80% des attaques informatiques qui ont du succès ne viseraient justement pas les systèmes critiques. C’est pour remédier à cette situation que la start-up a mis au point Warden, un logiciel tirant parti de l’intelligence artificielle qui procède à des tests d’intrusion 24 heures sur 24 et alarme les entreprises lorsqu’une vulnérabilité est détectée. L’entreprise a déjà complété une ronde d’amorçage de 600 000 $ durant FounderFuel et veut maintenant procéder à une ronde de financement A de 5 millions de dollars.

2. GradeSlam

GradeSlam est probablement la seule start-up de l’histoire de FounderFuel à être dirigée par un élu. En effet, son pdg Philip A. Cutler, est un conseiller municipal à la ville de Westmount, ce qui ne l’a de toute évidence pas empêché de profiter du programme de FounderFuel. GradeSlam, qui offrait auparavant des vidéos éducatifs et du tutorat en vidéoconférence, se présente désormais comme un Netflix du tutorat (en anglais). La start-up offre désormais un service de tutorat par messagerie instantanée illimitée, 24 heures sur 24, pour 15 $ par mois. Le choix de la messagerie permettrait aux tuteurs de GradeSlam d’interagir avec six étudiants à la fois, ce qui était bien entendu impossible avec la vidéo-conférence. Philip A. Cutler, un diplômé en éducation de McGill, a aussi fait valoir que les enfants n’ont souvent besoin que de 10 minutes de tutorat, alors que les tuteurs facturent généralement à l’heure. La start-up est à la recherche d’un financement d’amorçage de 750 000$.

3. Zora

La start-up vise à aider les propriétaires d’immeubles à choisir des locataires fiables, faisant valoir que faire une enquête de crédit n’est pas suffisant. Zora veut ainsi vendre aux propriétaires d’immeubles une cote de fiabilité conçue spécifiquement pour eux, qu’elle génère en faisant appel à plusieurs sources de données comme Linkedin et Statistique Canada. Ainsi, un locataire travaillant dans une industrie plus précaire, étant plus à risque de perdre son emploi, se verrait attribuer une cote moins élevée qu’un candidat similaire travaillant pour le gouvernement, par exemple. Plusieurs start-ups utilisent déjà les médias sociaux pour remplacer la cote de crédit comme outil de décision pour accorder des prêts. Cela dit, Zora vise uniquement le créneau des propriétaires, à qui sa cote devrait permettre de diminuer de moitié leurs taux de locataires délinquants. La start-up est à la recherche d’un financement d’amorçage de 750 000$.

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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