Pouliot - Ce que pourrait valoir Bombardier dans cinq ans

Publié le 10/05/2013 à 09:22, mis à jour le 10/05/2013 à 09:22

Pouliot - Ce que pourrait valoir Bombardier dans cinq ans

Publié le 10/05/2013 à 09:22, mis à jour le 10/05/2013 à 09:22

Beaucoup d'incertitude

Évidemment, il y a beaucoup d'incertitude dans le modèle. Tant à la baisse qu'à la hausse.

Dans un scénario où les cibles de la direction sont atteintes, il est possible que le multiple actuel (11) hausse un peu. Il est aussi fort possible, étant donné l'amélioration des flux de trésorerie, que la dette soit à ce moment nettement moindre que ce que l'on suppose. Ces deux facteurs pourraient donner plus d'élan encore au titre.

Inversement, il se peut que certains projets ne fonctionnent pas comme prévu. Le CSeries est le meilleur exemple.

Il faut dans un premier temps qu'il vole (ce que l'on devrait savoir vers la fin juin).

Il faut surtout ensuite qu'il vole bien, et honore ses promesses: une économie de 15% sur les coûts d'exploitation, une meilleur efficacité-carburant de l'ordre de 20%, des réductions d'émission pouvant atteindre 20% des émissions de CO2 et une empreinte sonore quatre fois moindre.

Ne pas être à la hauteur des promesses risquerait d'assécher les commandes et entraînerait vraisemblablement des investissements supplémentaires visant à corriger la situation. Le risque d'un échec financier n'est pas à négliger.

Notre évaluation présume aussi que Bombardier n'aura pas trop à renflouer ses régimes de retraite. Il faudra pour cela une remontée des taux d'intérêt. Et vraisemblablement quelques concessions des employés, comme le suggère le rapport D'Amours.

Bref, il y a pas mal de potentiel, mais également pas mal de risque.

À chacun de décider s'il est de l'embarquement.

SUIVRE SUR TWITTER: F_POULIOT

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

Blogues similaires

Encore trop tôt pour sauter dans l’arène

Édition du 14 Juin 2023 | Dominique Beauchamp

ANALYSE. Les banques canadiennes pourraient rester sur le banc des pénalités quelque temps encore.

Shopify: prochaine victime de la malédiction boursière canadienne?

BLOGUE INVITE. Shopify est-elle différente des Nortel, Research in Motion, Valeant, Barrick Gold et autres?