La Chine, qui pèse pour près de la moitié de la demande de fer sur la planète, est sur le point de transiter d'une économie d'infrastructures à une économie de services.
La Deutsche Bank voit le phénomène se produire d'ici 2018. À partir de ce moment, la demande mondiale de fer reculera, ce qui n'est guère propice à l'ajout de production. Wood Mackenzie voit plutôt le sommet de consommation dans 10 ans, mais la CIBC note que plusieurs projets sont dans les plans en Argentine et au Brésil sur l'horizon de 2014 à 2020. À eux seuls, ils devraient ajouter l'équivalent de 50 % de la demande mondiale actuelle ! Et, malheureusement, des concentrations de fer plus importantes laissent entrevoir de meilleures perspectives de rentabilité.
Il est écrit dans le ciel que Québec sera appelé à aider. Et on ne voit guère d'où viendra l'argent. Le Plan Nord a essentiellement accès à deux enveloppes. Celle du Fonds Capital Mines Hydrocarbures qui réserve 500 M$ pour des prises de participation au Nord, et une autre, plus vaste dans ses objets (infrastructures, mesures sociales et environnementales), de 2 G$. Mais ces 2 G$ visent à couvrir une période qui s'étire jusqu'en 2035.