RIM: les analystes ne s'emballent pas

Publié le 28/09/2012 à 11:31, mis à jour le 28/09/2012 à 12:38

RIM: les analystes ne s'emballent pas

Publié le 28/09/2012 à 11:31, mis à jour le 28/09/2012 à 12:38

BLOGUE. À regarder le cours de son action depuis le début de la semaine, on pourrait penser que Research in Motion est repartie pour la gloire. Pas si vite, modèrent les analystes.

La présentation au début de la semaine de quelques nouvelles fonctions du futur système BlackBerry 10 (BB10), puis la publication jeudi de résultats financiers «pas trop pires» ont enchanté les marchés.

Au moment d'écrire ces lignes, l'action s'échange à environ 7,80$, soit une hausse de 26% depuis son cours de clôture, lundi soir.

Est-ce enfin le proverbial fond du baril pour l'entreprise canadienne? Loin d'être sûr.

Commençons d'abord avec l'opinion la plus optimiste à nous être passée sous les yeux, celle de Todd Coupland, de la CIBC.

Pour celui-ci, le fait que RIM ait réussi à endiguer la baisse de ses liquidités lors du dernier trimestre, combinée à une croissance «qui paraît inévitable» suite au lancement de BB10, est très encourageant. Pas assez pour modifier sa cote de «sous-performance» ou augmenter son cours cible de 8$, mais encourageant quand même.

«La grande inconnue est la durabilité de ce rebond et à quel point BB10 sera accepté à l'échelle mondiale, écrit-il. Les premières indications que nous avons obtenues des opérateurs de réseaux suggèrent que le BB10 attirera les utilisateurs actuels des appareils BlackBerry haut de gamme comme les Bolds. Ce qui n'est pas clair, c'est de savoir si BB10 exercera un attrait suffisant pour reconquérir les parts de marché perdues à Samsung et Apple.»

Ce ton très modérément optimiste descend d'un niveau dans l'analyse de Tim Long, de BMO, selon qui les soucis fondamentaux demeurent, malgré les résultats meilleurs qu'anticipés.

Selon lui, la performance positive de la trésorerie dans l'entreprise est surtout attribuable à la réduction des gigantesques stocks de vieux produits accumulés jusque-là. Malheureusement, calcule-t-il, l'entreprise dépense beaucoup pour se libérer de cet inventaire, qu'elle vend à perte.

L'analyste se dit aussi carrément «sceptique» face au succès du BB10, malgré les quelques signes encourageants perçus cette semaine. 

«Nous croyons que le succès de RIM repose sur le BB10, écrit-il. Quand ce produit sera lancé [au début 2013], il accusera déjà un an de retard sur ses premières promesses. […] Nous croyons que plusieurs entreprises seront hésitantes à déployer des serveurs BES [pour la gestion de courriels d'entreprises] spécifiquement pour BB10, si c'est ce qu'on exige d'elles. La gamme d'applications pour BB10 semble aussi toujours faible, particulièrement quand on la compare à ce qui est disponible sur iOS et Android. Bien que RIM ait mentionné son intention de procéder à un lancement mondial, nous ne sentons pas la présence du support des opérateurs ou des consommateurs nécessaires à un tel lancement. Finalement, RIM va lancer son produit après deux autres lancements très attendus par les plus grands concurrents.»

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