Laurentide investit 5 millions à Victoriaville

Publié le 04/04/2009 à 00:00

Laurentide investit 5 millions à Victoriaville

Publié le 04/04/2009 à 00:00

Par Marc Gosselin

L'usine de Peintures récupérées du Québec à Victoriaville triplera de superficie et automatisera une partie de sa production, un projet de cinq millions de dollars récemment annoncé par son propriétaire, la Société Laurentide. "L'investissement n'entraînera aucune perte d'emplois", assure André Buisson, président et chef de la direction de Laurentide.

Depuis l'acquisition de Peintures récupérées, en 2003, le recyclage de la peinture a explosé. Par exemple, la récupération de peinture a augmenté de 20 % en 2008. Sur les 61 millions de litres vendus chaque année dans la province, 3,8 millions ne seront pas utilisés. L'an dernier, Peintures récupérées a recueilli 3,3 millions de litres par l'entremise des 1 100 dépôts permanents Éco-Peinture à travers le Québec.

"Nous croyons qu'il y a de la place pour traiter davantage de peinture récupérée à notre usine de Victoriaville. Nous souhaitons explorer de nouveaux marchés, par exemple en France, et aux États-Unis, notamment en Nouvelle-Angleterre et sur la côte Ouest. Les besoins dépassent notre capacité de production", explique M. Buisson.

Mais n'allez pas croire que la peinture Boomerang deviendra la marque la plus vendue au Québec. "À maturité, elle aura une part de marché de 3 %, ce qui assurera un équilibre sur le marché. Il n'est surtout pas question de cannibaliser le marché de la peinture neuve", dit M. Buisson.

À son lancement, dans les années 1980, les produits de Peintures recyclées du Québec s'adressaient d'abord à une clientèle soucieuse de l'environnement.

"Pour assurer la réussite de notre démarche lors de l'achat de l'entreprise, nous avons modifié le positionnement de nos produits, raconte-t-il. Premièrement, nous nous sommes positionnés avantageusement en matière de prix. Il fallait aussi améliorer l'apparence du contenant. Enfin, nous avons amélioré le choix de couleurs."

Récupération des ampoules fluocompactes

La peinture recyclée n'est plus seule à bénéficier du réseau mis sur pied par Peintures récupérées du Québec et ses partenaires, notamment les municipalités et les centres de rénovation. En partenariat avec Hydro-Québec et la Fédération québécoise des municipalités, l'entreprise de Victoriaville s'est lancée l'an dernier dans le recyclage des ampoules fluocomptactes, très en vogue depuis quelques années, mais dont la récupération pose problème. "Ce n'est pas une simple ampoule à incandescence qu'on peut jeter à la poubelle une fois qu'elle est brûlée. Ces ampoules éconergétiques contiennent du mercure nocif pour l'environnement", précise André Buisson.

En 2008, Peintures récupérées du Québec a recueilli 3 000 ampoules fluocompactes, qui sont recyclables à 98 %. Si tout va bien, elle en récupérera 30 000 cette année et 350 000 l'an prochain.

dossiers@transcontinental.ca

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