Conquérir le BRIC avec des valeurs sûres

Publié le 03/03/2012 à 00:00

Conquérir le BRIC avec des valeurs sûres

Publié le 03/03/2012 à 00:00

Par François Normand

Export Québec misera sur les secteurs traditionnels du Québec, qui ont fait leurs preuves, pour doubler d'ici cinq ans les exportations de la province dans les pays du BRIC.

«Il y a des occasions d'affaires exceptionnelles pour nos entreprises dans ces secteurs», dit Alain Proulx, directeur général de la nouvelle agence gouvernementale, créée l'an dernier pour relancer les exportations du Québec.

Parmi ces secteurs prioritaires, celui des services de génie-conseil, dans lesquels le Québec a une grande expertise. SNC-Lavalin est déjà bien implantée au Brésil, en Russie, en Inde et en Chine. Dans l'empire du Milieu, elle vend son expertise aux entreprises chinoises qui ont des projets d'infrastructures en Afrique.

Le transport est un autre secteur clé. Au Brésil, Bombardier Transport est très active. Elle a le mandat de construire un monorail sans conducteur entre São Paulo et sa banlieue. La division aéronautique de la québécoise n'est pas non plus en reste, en Chine, où China Eastern Airlines utilise ses appareils commerciaux.

Du côté des technologies propres, Xebec, de Blainville, vend en Chine sa technologie qui permet d'extraire le méthane généré par la décomposition des déchets afin d'en faire de l'énergie. Solmax International, un fabricant de membranes de confinement de Varennes, brasse des affaires au Brésil.

Les matières premières auront aussi un rôle à jouer. Le papier journal est le premier produit que le Québec exporte vers le BRIC. Quant aux exportations de minerais de fer, elles ont été multipliées par 33 de 2006 à 2010, à 237 millions de dollars.

Un objectif réaliste

Le Québec a déjà réussi à doubler ses exportations dans les pays du BRIC entre 2006 et 2010. Ses expéditions de marchandises étaient passées de 1,7 à 3,4 milliards de dollars (G$), soit 5,7 % des exportations du Québec. Pendant la même période, les exportations totales du Québec, elles, fondaient de 19 %, pour glisser à 59,2 G$.

Mettre l'accent sur des secteurs traditionnels a été une stratégie payante pour l'Allemagne. En 2000, le BRIC accueillait 4 % de ses exportations, comparativement à un peu plus de 10 % en 2010, selon l'agence allemande de statistiques Destatis. L'Allemagne y exporte de la machinerie, des composants industriels, des services d'ingénierie et des voitures.

Malgré tout le potentiel des pays du BRIC, Export Québec ne doit pas oublier les autres marchés d'exportation de la province, comme les États-Unis et l'Europe, souligne Simon Prévost, président des Manufacturiers et exportateurs du Québec. «Ces marchés représentent encore plus de 80 % de nos exportations», souligne-t-il.

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