Accrocher la relève dès le secondaire

Publié le 25/02/2012 à 00:00

Accrocher la relève dès le secondaire

Publié le 25/02/2012 à 00:00

Chaque été, des entreprises accueillent des adolescents dans le cadre de stages de découverte, mis en place par MR3 Montréal Relève. L'occasion de préparer la relève pour les uns et de susciter des vocations chez les autres.

Plus de 800 jeunes issus de 18 écoles secondaires publiques de Montréal ont participé au programme Classes Affaires en 2010-2011. L'organisme MR3 Montréal Relève, fondé par la Chambre de commerce de Montréal et la Ville de Montréal, a reçu des offres de stages de la part de 230 entreprises et organismes.

Bien que les stages ne durent que cinq jours, c'est une étape salutaire pour les adolescents. «Le stage agit souvent comme un révélateur pour eux. Par exemple, ils se rendent compte qu'ils ont besoin des sciences qu'ils apprennent à l'école. Ils saisissent ainsi l'importance de l'effort en milieu scolaire», explique Marie-Élaine Normandeau, directrice générale de MR3 Montréal Relève, pour qui ce programme contribue à la lutte contre le décrochage scolaire.

C'est aussi une expérience positive pour les entreprises qui les accueillent. «Nous avons réussi à convaincre [le stagiaire] d'obtenir son diplôme d'études secondaires avant d'entamer une formation technique, contrairement à ce qu'il avait envisagé», explique Sophie Therrien, directrice, soutien à l'utilisateur pour les systèmes de gestion de projets chez SNC-Lavalin. «Le mentor trouve gratifiant de pouvoir se dire qu'il aura été une personne déterminante dans l'orientation professionnelle du stagiaire.»

Les acteurs du programme Classe Affaires «comprennent également que la relève commence bien avant la formation spécifique et que tout se joue au secondaire, puisque c'est le moment où le choix de carrière s'opère», avance Marie-Élaine Normandeau.

De plus, ces stages font découvrir aux élèves des métiers dont ils ne soupçonnaient pas l'existence. «Souvent, ils ne choisissent pas certains secteurs parce qu'ils ne les connaissent pas», poursuit la directrice. Les entreprises ont donc tout intérêt à faire connaître leurs différents corps de métier afin de stimuler la relève, notamment là où la pénurie est la plus forte.

Mentors recherchés

Les jeunes ont le choix entre 19 secteurs d'activité (choisis pour leurs bonnes perspectives d'emploi). Arts et culture, design, santé sont les secteurs les plus demandés par les jeunes. Après une formation en atelier tout au long de l'année, ils effectuent un stage sous la responsabilité d'un mentor chargé de les superviser durant les cinq jours d'observation dans le milieu de travail. Ils sont enfin évalués.

«Le défi, reconnaît Marie-Élaine Normandeau, c'est de trouver des mentors» et d'autres lieux de stage puisque, l'année dernière, 1 500 jeunes s'étaient portés candidats au programme.

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