L'application Google Street View avait aussi été décriée en Europe dans la dernière année. Photo: Bloomberg
Google a été sommé mardi par les 27 autorités européennes de protection des données de modifier d'ici trois ou quatre mois ses nouvelles règles de confidentialité, sous peine de s'exposer à des sanctions, afin de les rendre plus claires pour les utilisateurs.
«Nous ne demandons pas à Google de mettre au panier ses règles de confidentialité, mais de les améliorer», a résumé lors d'une conférence de presse Isabelle Falque-Pierrotin, présidente de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), qui a déploré une coopération de qualité «moyenne» du géant du Web.
Cet organisme a été mandatée par les 26 autres autorités européennes pour analyser la nouvelle politique de confidentialité de Google, appliquée depuis le 1er mars.
Ces nouvelles règles se sont traduites par la fusion d'une soixantaine de règles d'utilisation en une seule, regroupant ainsi les informations provenant de plusieurs de ses nombreux services, autrefois séparés, comme la messagerie électronique Gmail ou le réseau social Google+.
En mai, la Cnil et ses homologues (regroupées dans le G29), après une première série d'analyses et d'échanges avec Google, avaient déjà «regretté» que le groupe n'ait fourni que des réponses «souvent incomplètes ou approximatives».
Mardi, dans ses conclusions au terme de sept mois d'enquête, le G29 demande à Google de «prendre des mesures effectives et publiques pour se mettre en conformité rapidement» avec la Directive européenne Informatique et Libertés, qui vise à protéger le droit à la vie privée.
Les 27 autorités énoncent huit recommandations afin que Google fournisse «une information plus claire et plus complète sur les données collectées», et surtout leur «finalité», arguant de «la non-maîtrise de l'utilisateur» en la matière.
Coopération moyenne avec Google